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11.11.15

Le premier coup de reins


Elle était nue sur le lit, allongée à plat ventre. Je m’en souviens comme si c'était hier.



Je venais de lui masser le dos et me déplaçais lentement vers ses fesses. J’y ai posé mes deux mains pour les caresser. Doucement. Puis je me suis mis à les masser. Ses jambes se sont un peu écartées.

Je continuais de les masser et ses cuisses étaient maintenant grandes ouvertes. J'entendais ce petit bruit mouillé à chaque fois que je lui écartais les fesses. Elle s’est cambrée et gémissait de désir en m'offrant son cul. Elle était trempée.

Je me suis placé à l'entrée de son vagin. Ma bite faisait la taille de la Floride parce que son cul était vraiment fantastique. Je n'avais plus qu'à pousser pour m’enfoncer tout entier dans sa chatte mouillée.

Et puis elle m'a dit “Wait!”

“Wait. Stop.” 

Un premier coup de reins et je rentrais en entier. Mais elle m’a redit “Stop. I don’t want to have sex. I have a boyfriend”.

“Relax. You’re gonna like it” je lui ai dit d’une voix que je voulais confiante et rassurante. Mais il n’y avait rien à faire. Elle ne voulait plus.

“I have a boyfriend. I just can’t. I’m sorry”.

Jess et moi on avait déjà niqué quelques fois et ça avait toujours été un peu compliqué. Elle n’avait que 25 ans et n’acceptait pas encore complètement son petit côté salope. Elle avait besoin d'être convaincue. Mais pour cette fois c'était râpé. Rien à faire.

Alors je suis parti de chez elle sans trop me soucier de politesse.

Je marchais la bite encore un peu dure dans les rues d’Astoria en riant d’un rire mauvais d’elle, de moi, du ridicule de ma situation.

Mais pendant que je l’insultais à haute voix comme un cinglé, une petite voix me disait aussi que je l’avais échappé belle. Parce que si je l’avais enfoncée après qu’elle ait dit “No”, même une fois, même un petit peu, techniquement ça aurait pu s'appeler du viol.

Faut faire gaffe aux States avec des trucs comme ça.

Peu importe qu’elle m’ait invité à monter chez elle en me suçotant l’oreille après le resto. Qu’elle se soit déshabillée en me demandant de la masser. Qu’on se soit retrouvé tous les deux nus sur le lit, elle cambrée avec la chatte trempée, moi avec le bout de la bite déjà un peu à l'intérieur. “No means no”.

Si j’avais poussé, techniquement, on aurait pu dire qu'elle avait dit non et que je l'avais forcée.

Et on ne peut pas vraiment savoir comment Jess aurait réagi.

Peut-être qu’elle se serait détendue une fois ma bite complètement à l'intérieur.

Peut-être qu’elle m’aurait supplié en hurlant de la défoncer plus fort comme la dernière fois. Peut-être qu’elle aurait encore jouit deux fois. Qu’elle m’aurait encore griffé le dos en me demandant de lui tirer les cheveux.



Mais elle avait dit non. Et non, c'est non.

Et puis qui sait ce qu'il lui serait passé par la tête, après. La culpabilité...

Elle avait trompé son copain. Mais elle m’avait dit non au début. C’est donc pas vraiment de sa faute...

D’ailleurs elle n’aurait jamais trompé son copain de plein gré. Elle n’est pas ce genre de filles. S’il m’avait écoutée on n’aurait pas baisé… Mais alors c’est qu’il m’a forcée??!! Et paf vous vous retrouvez à devoir vous expliquer. Avec une histoire bien sordide sur le dos.

Faut vraiment faire gaffe avec ces choses-là parce qu’aux US ce qui compte c’est ce que vous ressentez. How you feel. Pas vraiment la vérité objective.

Bien sûr que dans ce cas précis je n’aurais pas dû lui rentrer dedans. Elle avait dit non. Mais ça va bien au-delà de cette partie de jambes en l'air manquée.

Si quelqu’un vous met mal-à-l’aise par exemple, automatiquement il est fautif. You shouldn’t have to feel this way. Vous êtes dans votre bon droit si vos sentiments sont sincères. Ils priment sur tout le reste. Même si, clairement, vous exagérez.

Prenez ce que m’avait dit ma mère pendant l’affaire DSK par exemple.

“Ne monte surtout pas dans un ascenseur seul avec une fille que tu ne connais pas”.

C’est un peu parano je sais. Mais quand même. Ses jambes vous accrochent le regard dans l’ascenseur du bureau... Elle le remarque. Se sent mal-à-l’aise. Peut-être même unsafe. Elle en parle à ses copines de bureau. He made me feel unsafe. Et à partir de là tout peut arriver.

C’est le problème quand on laisse les sentiments et le subjectif prendre autant d’importance.

Les névroses de chacun deviennent le problème de tout le monde. On ne se parle plus sincèrement par peur d’offenser tel ou untel. Le politiquement correct endort les rapports humains. Et tout s’aseptise.

Ca en vient même au point où chacun recherche le fait d'être offended par ci ou par ça. He hurt my feelings. Je vous jure, parfois c’est ridicule.

Vous savez par exemple qu’aujourd’hui les stand-up comedians fuient les universités comme la peste? Parce qu’ils savent qu’à la première blague un peu douteuse une armée d'étudiants à la conscience délicate leur tombera dessus.

C’est le revers de la médaille d’un des aspects les plus agréables des USA. Le respect des individus. Leur droit de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Là où en France on dépense aussi beaucoup d'énergie à tous se mettre sur la gueule, mais sans forcément en prétendant défendre quoi que ce soit. Juste par habitude.

Enfin. Cette baise aurait été fantastique. Mais elle n’aura existé que dans ma tête. Même si j’aurais bien aimé me convaincre du contraire.


'what a gas, what a beautiful ass.'





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