Il y a vraiment deux types de personnes qui viennent vivre à New York (et qui y restent).
Déjà les ambitieux. Pas forcément les plus sympas. Ce sont ceux qui viennent pour bosser dans un bureau, souvent pour une grosse boite. Ils grimpent à l'échelle en plantant leurs dents pointues dans chaque barreau.
Un peu comme dans Mad Men.
Ils travaillent à Wall Street ou dans le marketing ou dans la presse ou comme model pour les plus cons. Ou dans tout autre domaine qui fait rêver les adolescentes devant la télé.
Mais la réalité est que ces gens sont souvent les plus arrogants. Désagréables et ‘entitled’. Esprits étriqués et parfois deprimés, obnubilés par un seul but et ignorant de tout le reste. Méprisant tout le reste. Pas toujours. Mais souvent.
Parce qu’ils se battent tous pour la même chose vous comprenez. Alors forcément la compétition est féroce.
Surtout que dans ces jobs, on ne se distingue rarement par le talent ou l'originalité mais par ce qu'on est prêt à sacrifier. Alors ils sacrifient presque tout. C’est pas marrant. Et c’est pas fait pour rendre plus intelligent.
Les filles, en particulier, sont imbuvables. Pas toutes. Mais beaucoup.
Je le sais parce que je les connais bien: ce sont les plus faciles à mettre dans son lit. Cibles privilegiées quand on a la bite qui frétille.
Dites-leur qu’elles sont fantastiques et absolutely amaaaaazing après qu’elles aient passées la journée à se faire bouffer la gueule au bureau et elles vous suceront la colonne jusqu'à vous la faire fondre.
C'est la première catégorie de gens qui viennent vivre à New York.
Et puis après il y a tous les autres. Ceux qui font que New York est New York. Ceux qui viennent avec leur ambition, mais surtout avec leurs passions.
Ils sont artistes ou entrepreneurs visionnaires. Des gens qui imaginent le monde de demain. Multiplient celui d'aujourd'hui. Des gens qui créent pour donner vie à leurs visions. Ils ne se voient pas vivre autrement que pour une passion qui les absorbe.
Certains veulent changer le monde, d'autres juste leur vie. Mais tous font que New York est une source d’aventures permanente. Qu’on y fait toujours des rencontres et des découvertes. Et qu'en cherchant un peu, on y trouve le moyen de réaliser ses propres rêves.
Ca excite. Ces gens donnent à New York toute son énergie.
Alors beaucoup disent que la ville est en train de changer.
Que la gentrification anéantit ces rêveurs passionnés au profit des ambitieux limités. Que l’audace y est sanctionnée. Que la liberté fait doucement place à la servilité de bureau. Que New York n’est plus vraiment New York et qu’on finira par s’y emmerder autant qu’à Paris.
Ce changement on ne peut pas le nier. Mais je vais vous dire. Je suis un type qui a toujours eu besoin d’aventures. J’ai toujours quitté les endroits quand ils devenaient trop familiers ou prévisibles.
C’est quand certains commencent à se sentir bien quelque part, "comme à la maison", que je choisis de partir en claquant la porte. Quand vivre quelque part cesse d'être une aventure.
Et New York, malgré les années, c’est toujours une aventure.
Une ville qui surprend encore. Qui donne le frisson. Qui inspire des rêves et renferme les moyens de les réaliser. Une ville dans laquelle on ne se sent jamais tout-à-fait à l'aise parce que tout peut y arriver. Le meilleur et le pire.
Une ville qui ressemble de plus en plus à ma maison.
'Pulling mussels from the shells'
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