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15.11.13

Survivre au Vocal Fry


Que faîtes-vous quand un chef étoilé vous recommande un resto?  Vous essayez le resto.

Et quand une fille vraiment très belle vous recommande une "dating app"?  Vous essayez la dating app.

C'est ce j'ai fait avec Tinder.  Encore plus efficace que Plenty of Fish.




Rencontrer des poules à New York est chose aisée.  Il suffit d'entrer dans un bar et d'engager la conversation.  Easy.

Mais on court toujours le risque de se retrouver à parler deux heures "pour rien" avec une fille maquée.  Ces applications permettent au contraire de trouver des filles qui cherchent un mec à coup sûr, pour une nuit ou un peu plus.  Souvent un peu plus.  Rarement beaucoup plus.

Le but avec Tinder : rencontrer rapidement des gens à proximité.  Pas de chatter pendant des heures.  Argument aussi séduidant que les filles sur lesquelles on espère bien tomber.

J'ai rencontré Julia seulement quatre heures après m'être mis à baver sur ses photos.

On avait rendez-vous dans un petit bar de l'Upper West Side.  C'est une fille vraiment mignonne qui m'attend au comptoir.  Brune aux yeux bleus, la peau claire.  Une poitrine à vous faire perdre tout sang-froid.

Ca se passe bien.  Elle est très flirty et me plaît.  Mais un aspect moins reluisant vient compléter ce tableau: aussi sympathique soit-elle, Julia parle d'une façon absolument insupportable.

Ca s'appelle le Vocal Fry.  Une horreur.  Vous avez l'impression que celle qui parle ainsi n'a strictement rien entre les oreilles.  La pulsion de vous coller les mains aux vôtres en devient constante.  L'existence du Vocal Fry est un mystère aussi impénétrable qu'une nonne frigide.

Bon ceci dit elle était assez jolie et très sexy.  J'ai donc subi pendant deux bonnes heures sans broncher.

On sort finalement du bar et elle disparaît dans un taxi.



Je lui envoi un texto le lendemain auquel elle met 2 jours à répondre.  Et je me dis "merde elle va me faire passer par les 3 dates.  Va falloir l'entendre parler pendant au moins 5 heures en cumulé là".

Julia a limité le calvaire à deux dates, merci Julia.  Je me suis retrouvé hier dans sa chambre de l'East Village.

La poule était déchaînée.  Curieusement, son tic vocal s'effaçait sous ses gémissements - le tout en devenait d'autant plus agréable.

Beaucoup de New Yorkaises adorent qu'un homme prenne toute les initiatives sous la couette.  Pas Julia.  Le lit, c'est son terrain.  Elle jouait à domicile et elle me l'a fait comprendre.  Cette coquine nous a fait passer par toutes les pages du Kama-Sutra.

Mais la seule chose qui la faisait jouir, c'est quand j'étais sur elle, en missionnaire.  Un peu comme un gastronome qui ne prend son pied qu'en bouffant des burgers.

A chaque fois qu'elle approchait de l'orgasme, elle se jetait sur le dos, me plaquait entre ses jambes et me suppliait de la défoncer jusqu'à ce qu'elle jouisse.

Son Vocal Fry ressurgissait dès que c'était fait.  Elle gémissait alors un "Oh my goooood, take me from behind Frenchie" enrobé de friture vocale, en me tendant de petites fesses qui rendaient sa manie beaucoup plus digeste.

C'était marrant. Mais pour une fois.


You Shook Me by Led Zeppelin on Grooveshark
"You shook me so hard, baby, 
you shook me all night long"

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