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30.12.13

Le sexe à la croate


Je rentrais chez moi.  La tête remplie par les emmerdes du boulot.  Et elle a attrapé mon regard.

Cette fille marchait à quelques mètres devant moi.  Je ne voyais pas son visage mais son style m'intriguait.  Très classe.  Et quelque chose dans la démarche qui est la marque des bombes.




Vous savez comme moi que les filles s'habillent avant tout pour impressionner les autres filles.  Rarement pour taper dans l'oeil des hommes.  Mais les miens étaient rivés sur elle.

Je la dépasse et souffle ma fumée sous son parapluie.  Je lui demande pardon.  Elle est canon.

On échange quelques paroles et elle hâte le pas pour traverser.  Je ralenti volontairement.  Si elle se retourne c'est que j'ai une chance.  Elle se retourne.  Et je l'emmène boire un verre sur Lincoln Square.

Anita est Croate.  De Zaghreb.  Brune aux yeux verts - un corps de rêve.  33 ans.  Elle s'est mariée à un Américain il y a 13 ans et vient de divorcer.  Elle vit à New York depuis qu'elle en a 20.  

Elle alterne entre son job au consulat de Croatie et de petits boulots de mannequin.  Très fière, elle me met ses photos sous le nez.  C'est pas le même calibre que les deux autres.  Mais putain ce qu'elle est sexy.

Les mots HIGH MAINTENANCE sont gravés sur son front.  Mademoiselle veut se recaser fissa.  Avec un type assis sur des millions.  Mais elle profite aussi de sa liberté retrouvée, d'autant qu'elle a toujours été fidèle.  Tiens tiens..  Je lui propose de monter chez moi après quelques verres et elle accepte.

Anita me déboutonne le pantalon juste après avoir fini son premier verre.  Elle me garanti qu'aucune fille ne me quittera jamais avec ce qu'elle s'est mise dans la bouche.  J'ai la preuve du contraire sweetheart.  Mais ça fait toujours plaisir.

Et puis c'est devenu étrange.

Je dégraffe son soutif pendant qu'elle me suçait et elle me dit "hold on!" dans son accent à couper au couteau.  Mais t'as ma bite dans la bouche et je peux vraiment pas voir un téton?

Elle ne voulait pas que je la déshabille.  Rien à faire.  Elle m'a montré une photo de son petit cul absolument parfait, mais pas question de le voir autrement que sur son téléphone.  Je pouvais y mettre les mains pendant qu'elle me suçait mais c'est tout.  Et no sex.  "Never on the first date".

Les Américaines ont cette phrase sortie du Moyen-Age pour justifier ce principe d'abstinence: "Why buy a cow if you can get the milk for free?"


"Whaaaatt?"

Je sais pas.

J'ai passé deux ans avec une fille dont j'avais partagé le lit seulement 3 heures après notre rencontre.

C'est vrai que je me suis dit qu'elle ne faisait sûrement pas ça qu'avec moi.  Mais qu'est-ce que ça peut bien faire?  Et de là à remettre en question sa fidélité...  Ou pire, à la déconsidérer.  C'est quand même tordu.  Un truc de barbus.  Enfin..

Je ne pense pas rappeler Anita.  Elle m'a dit qu'on était fait pour s'entendre sexuellement mais je n'en sais rien.  Et sa beauté mise à part, aucun atome crochu entre elle et moi.

C'est le truc qui est bien à New York.  Il y a tellement de filles splendides qu'on peut faire les difficiles.

Les frontières entre les sexes y sont troubles.  Les filles se battent pour attraper un mec qui leur plaise.  Elles sont pour la plupart adorables.  Et les mecs font les fines bouches parce qu'ils peuvent se le permettre.

Je suis pas près de me caser moi avec tout ça.


Whistle for the Choir by The Fratellis on Grooveshark
"Well it's a big big city and it's always the same
Can never be too pretty tell me your name
Is it out of line if I were simply bold to say "Would you be mine"?"


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