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19.6.14

Confessions d'un enculé


Parfois je suis vraiment un enculé.  Je sais pas pourquoi.  Je ne peux pas m'en empêcher.

Le pire de tout c'est quand j'étais étudiant.

Imaginez une soirée classique de branleurs en école de commerce.  Tout le monde était ivre mort et je roulais des pelles dans un coin à une fille de ma classe.

Elle était déchainée.  Alors je lui propose de venir boire un dernier verre dans mon petit studio.  Elle accepte en me plantant sa langue au fond de la gorge.



Je ferme la porte et lui claque les cuisses.  Elle me grimpe dessus et pousse sa petite ficelle rose sur le côté.  Cette fille habituellement si timide se transformait en vraie nympho dès que vous lui rentriez dedans.  "Vas-y défonce-moi bien, je suis ta p'tite salope!", etc. etc.  Je n'en croyais pas mes oreilles.

Elle a jouit très fort et cinq de mes potes ont immédiatement surgit du placard en fanfarre.  Je leur avais donné les clefs quand les choses se précisaient.  La tête de la fille à cet instant précis est inoubliable.

Alors bien sûr, j'ai dû me finir dans les chiottes.  Et renoncer au sexe pour le reste de l'année.  Mais dans mon esprit tordu, ça en valait vraiment la peine.

Vers douze ans j'étais au mieux de ma forme.  Un gosse totalement incontrôlable.  Surtout quand j'étais flanqué de Pierre, un copain avec qui je passais tous mes étés sur la côte basque.

Le soir on jouait souvent au foot, sur la plage, au crépuscule.  Et un soir en particulier il n'y avait personne à part nous... et ce type au loin qui se baignait à poil.

La tentation était trop forte.  On lui a pris tous ces vêtements et on a été se cacher dans les dunes, pour mieux profiter du spectacle de sa panique.



C'était un tel délice qu'on l'a suivi en douce jusque chez lui.

Le pauvre type a dû traverser les rues à poil, cul-nu et la queue cachée dans les mains.  On en a rit aux éclats comme deux sadiques tout le reste de l'été.

Je peux pas m'en empêcher.  Parfois je suis vraiment un enculé.

Mais ce n'est pas toujours aussi méchant hein.  Le plus souvent je me contente juste d'être lourd.  Surtout dernièrement.

Les Ricains ne connaissent strictement rien au foot vous savez.  Et à chaque fois que je vais regarder un match, je me retrouve à devoir expliquer toutes les règles au bar entier.

Impossible de le faire autrement que sur le ton moqueur du connard de service.  Alors qu'ils déploient toujours des trésors de patience et de gentillesse pour m'expliquer les règles de leur football, ou même du baseball.



Et le match contre le Ghana...  Les Etats-Unis menaient d'entrée de jeu.  Tout le bar était survolté.  Ca chantait, ça criait, ça s'envoyait des high fives dans tous les sens.

Mais après m'être retenu pendant toute la première mi-temps il a fallu que je glisse: "It's a cute game.  Really.  On dirait des gosses de huits ans qui courent après un ballon".

Je ne peux vraiment pas m'en empêcher.  J'ai souvent été un enculé et après-tout pourquoi pas.  Mais je ne voudrais surtout pas devenir le connard de service.  Ce type qui critique tout pour se sentir au-dessus de tous.  Pour une seconde ou peut-être deux.

Ca doit être la Coupe du Monde.  Le côté Français qui revient.  Je sais pas.

Mais personne ne veut être avec un type pareil et ça se comprend.

A New York on parle beaucoup de "karma".  Ce que vous envoyez dans le monde vous revient en pleine gueule.

Soyez positif et des choses positives vous arriveront.  C'est ce que j'ai fait depuis mon arrivée et ça n'a pas loupé.

Mais soyez un enculé et vous vous ferez enculer.  Alors faut quand même faire gaffe.

On n'aime généralement pas trop se faire enculer.

Shuggie by Foxygen on Grooveshark
"If you are right with the world
You can make it your girl"

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