Pages

14.10.13

Etre esclave


J'avais tellement peur que je ne pouvais même pas sortir du lit.

J'étais terrifié parce que je ne savais plus quoi faire de ma vie. Je venais de quitter un "bon" job que je détestais.  J'étais vidé.  Complètement perdu.



C'était l'été à Paris.  Je me suis habillé pour sortir dans la rue, avenue Kléber.  Ca grouillait d'avocats en costume-cravate qui allaient chercher leur déjeuner.

Hier j'étais comme eux.  La démarche volontaire et le costume impeccable.  J'étais maintenant un intrus en jean troué, qui n'avait pas la moindre idée d'où il allait.

J'avais quitté mon job parce qu'être un esclave me faisait vomir.  Travailler comme un dingue pour m'assurer une "carrière" me dégoutait.  J'avais besoin d'un électro-choc.  Alors je me suis jeté dans le vide, sans savoir de quoi l'avenir serait fait.  Et je ne dormais plus parce que j'avais trop peur.

Les semaines qui ont suivies se sont écoulées au même rythme.  L'angoisse qui ne vous lâche pas de la journée.  La dépression qui vous bouffe toutes vos forces.

Et puis, petit à petit, je me suis relevé.  J'avais toujours voulu créer une boîte alors c'est ce que j'ai fait.  Les début ont été très durs, vraiment stressants.  Mais quand c'était trop, je me rappelais du vide qui m'avait habité et je m'y remettais.

Puis je suis parti à New York et le rythme de cette ville a porté mes efforts.  Rien n'était facile, mais tout devenait possible.

Les mois qui ont suivi ma démission ont été parmi les plus difficiles de ma vie.  Mais aussi ceux qui m'ont le plus apporté.

Je me suis affranchi des contraintes d'une "carrière".  Plus de boss pour m'asservir.  C'était pas de sa faute, le sien faisait pareil.  Mes revenus, comme les vôtres, étaient limités à ceux de mon patron.  Aujourd'hui, ils n'ont plus de limite.  Je n'ai plus non-plus à manoeuvrer dans la mesquinerie de la "politique de bureau".  And so on..

Si vous n'êtes pas heureux dans votre job, quittez-le.  Ou du moins, faîtes des changements drastiques dès aujourd'hui pour être en position de le quitter très vite.

Tout le monde a la possibilité de ne plus être esclave.  Nous vivons dans une économie de     85 000 000 000 000 de dollars.  Si vous le voulez vraiment vous pouvez en avoir une partie.

Ce ne sera pas facile.  Vous allez souffrir et saigner sur le chemin.

Mais vous serez vivants.

- Un Français à New York sur Facebook -

@_UFANY -

Pulling Muscles From the Shell by Squeeze on Grooveshark

2 commentaires:

  1. J'ADORE ton blog. Merci! :)

    RépondreSupprimer
  2. J'aime bien tes histoires de coucheries, mais c'est pour ce type de post que je vais m'abonner..

    RépondreSupprimer