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31.1.14

J'aime bien me défoncer


J'aime bien me défoncer.  C'est pas bien je sais.  Mais j'aime vraiment bien me défoncer.

Ca a commencé au lycée.  Beaucoup trop tôt.  Et beaucoup trop.  Mon cerveau adolescent était constamment empêtré de THC.

Est-ce que ça a eu des conséquences?  Bien sûr.  Je regrette souvent d'avoir commencé si jeune.

La première fois j'avais 15 ans.  C'était dans un train de nuit qui nous ramenait de colo.  Un pote avait acheté du hash.  On s'était réfugié dans une cabine pour se fumer tranquillement les doigts.

Les effets me sont très vite montés à la tête.  Alors j'ai été m'allonger sur une des couchettes et j'ai fermé les yeux.

Je dormais peut-être.  Ou j'étais éveillé.  Je n'en savais rien.  Mais j'avais l'impression de rêver et de pouvoir contrôler mon rêve.  Je rêvais d'un papillon multicolore.  J'en changeais les couleurs par la volonté de mon esprit.  C'était fabuleux.


(ça ressemblait beaucoup à ça)

J'ai tout de suite compris que c'était mon truc.  Le shit me procurait de nouvelles sensations.  Il en réveillait d'anciennes.  J'adorais ça.  Et je m'y suis mis la tête dedans jusqu'au cou.

Mais il a bien fallu se mettre à bosser.  Entrer dans la vraie vie.  C'était pas facile.

Je bossais beaucoup pour une grosse boîte.  Mes journées se terminaient souvent au milieu de la nuit et il m'était impossible de penser à autre chose.  Alors le soir je fumais.  Et ainsi je m'évadais.  Je n'aurais jamais tenu sans mon petit joint du soir.

Aujourd'hui c'est quelque chose que j'arrive à mieux contrôler.  C'est-à-dire que je fume assez peu pour que ça n'ait pas trop de conséquences négatives.  Mais j'ai beaucoup de mal à m'en passer plus de quelques semaines.

A part ça je suis assez sage.  J'aime bien bouffer 2-3 cachets de codéine le dimanche matin.  Quelques affinités pour certaines substances hallucinogènes.  Mais c'est tout.  La coke et assimilés me font horreur.

Et puis sincèrement l'herbe a aussi ses effets positifs.  Mes meilleures idées me sont venues après m'être fait "bronzer la tête" comme ils disent au Maroc.

Ca me permet de réfléchir "out of the box".  En dehors de la boîte.  Ca chauffe dans ma tête et les idées fusent de partout.  Comme autant de pensées échappées d'une boîte trop rigide.

Certaines sont bonnes.  D'autres ridicules.  Mais toutes sont en bordel.  Le lendemain il faut donc en faire le trie et bien les ordonner.  Les ranger dans la boîte.  Avec la tête froide.

L'herbe n'est pas une drogue anodine.  Il est facile d'en abuser et de se retrouver englué dedans.  De laisser passer les années sans même les remarquer.  J'en sais quelque chose.

Un poète très connu - lui-même consommateur acharné - l'a d'ailleurs affirmé: "le haschisch rend la société inutile à l'homme, comme l'homme inutile à la société."

Mais il n'est pas totalement inutile à l'homme pour autant..


Sugar Man by Sixto Rodriguez on Grooveshark
"For a blue coin
Won't you bring back
All those colours to my dreams"
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28.1.14

6 mensonges sur les Ricains


C'était en CM1 je crois.  Sans que personne ne sache pourquoi le prof s'est déchaîné.

Il était rouge écarlate.  De la bave pleine de rage lui coulait des lèvres.

La raison de son énervement: les Amerloques.  Les Ricains.  Il ne les supportait pas.  En parler lui faisait exploser la jugulaire.

Par la suite j'ai entendu beaucoup de ces mêmes critiques.  Pour finalement me rendre compte que les plus répandues n'étaient pas les plus fondées.  En voici six.


1)   Les Ricains sont cons 

Simplets en tous cas.  C'est ce qu'on dit.




Aux Etats-Unis c'est ok de ne rien connaître à l'opéra.  De ne pas savoir que dire devant un chef-d'oeuvre.  Le contraire serait faggy.

Il n'existe pas en anglais de mot pour traduire "un beauf".  La classe moyenne est fière d'être ce qu'elle est.  Un peu comme en Angleterre.  Et pas du tout comme en France.

D'une manière générale le snobisme y est considéré comme grotesque.

On ne fait aucun effort pour s'habiller (pour les hommes en tous cas) ou pour étaler sa culture.  Qu'on soit riche ou pauvre.  Aux Etats-Unis c'est "phony".  Ailleurs c'est souvent un moyen de se donner de l'importance.  Et de paraître plus malin.


2)   Les Ricains sont puritains

Les Américaines adorent flirter.  Et au lit elles sont foudroyantes.  Je n'avais jamais vu ça.  Vous savez.

Mais c'est vrai.  Aux U.S. le sexe n'est pas toléré en dehors de la sphère privée.

Un sein surgit lors du Superbowl et des dizaines de millions de cul-bénis sont instantanément traumatisés.  De petites histoires se changent en scandales et détruisent des carrières.

Parce qu'aux Etats-Unis on aime beaucoup la liberté.

Et pour que chacun soit libre de faire ce qu'il lui plaît il est indispensable qu'il le fasse sans déranger personne.  Que sa vie n'empiète jamais sur celle des autres.

Le prix de la liberté est donc un certain puritanisme de la sphère publique.  On en expulse les sujets qui fâchent.  Dont la sexualité.

Par contre dans la chambre ça transpire de partout.


(vous voyez son téton?)


3)   Les Ricains sont hypocrites

D'autres diraient sympathiques.  Sympas par défaut.  Et ça transforme le quotidien.

A Paris on préfère être odieux à-priori.  Allez savoir.


4)   Les Ricains sont obèses

Bon ça c'est vrai.  Enfin.  Oui et non.

En fait c'est tout ou rien.  Quand ils se laissent aller c'est pas beau à voir.  La fille qui a "un petit embonpoint" aux States est répugnante en France.

Mais d'un autre côté il y a les health freaks.  Ceux qui ne mangent que des carottes par exemple.  Ou qui ne mangent pas du tout.

J'ai connu des filles qui s'affamaient.  Passez la journée avec l'une d'entre elles et vous aurez l'impression d'être au Bangladesh.  Et il y a tous ceux qui se font pousser les muscles en ne bouffant que de la poudre de protéine.

Ces deux extrêmes sont très communs.


5)   Les Ricains ne pensent qu'au fric 

Aux Etats-Unis avoir de l'argent est une fierté.  Parce qu'on l'a mérité.

La société américaine s'est construite du bas vers le haut.  Par et pour le peuple.  Alors que chez nous il a fallu mettre des têtes sur des piques pour ne plus crever de faim.

L'essentiel de ce qui nous oppose vient de là.

Le pouvoir et l'argent sont perçus comme légitimes aux Etats-Unis.  Ils n'ont jamais été à celui qui avait le sang bleu ou la courbette facile.  Quand on en a c'est qu'on le mérite.  Par contre afficher sa richesse est très vulgaire.  C'est "tacky".

En France toute forme de pouvoir est suspicieuse.  On s'en méfie.




On se méfie des politiques qui ne penseraient qu'à s'en mettre plein les fouilles.  Des médias qui seraient contrôlés par les Juifs.  On s'en méfie comme du seigneur qui venait réclamer sa "taille".  Et on se défie de lois qu'on ne pense qu'à contourner.

Toute forme de pouvoir est hostile.  Alors on fait mine de mépriser l'argent qui est une forme de pouvoir.

Mettons que deux cyclistes, un Français et un Américain, gravissent une montagne sous la pluie.  Une Rolls les dépasse.  Le cycliste américain rêve d'être à la place du type dans la Rolls.  Alors que le Français voudrait surtout voir le type de la Rolls pédaler sous la pluie.


6)   Les Ricains sont racistes

Déjà l'élection d'Obama en 2009 a bien calmé tout le monde.  En tous cas ceux en France dont la bonne conscience empêchait de se regarder le nombril.

Les Etats-Unis n'est globalement pas un pays raciste.  Mais la notion de race y est importante.

On parle de "communautés".  Un mot qui a une connotation très péjorative en France.  Mais aux U.S c'est ce qui tient tout ce melting-pot ensemble.

C'est considérer qu'on n'a pas à renier ses origines pour s'intégrer dans un pays.  Que toute différence est bienvenue tant qu'on est heureux d'être là.  Le contraire de ce "modèle d'assimilation républicain" qui n'a jamais fonctionné.


Mais heureusement qu'on a des préjugés.  Parce qu' ils nous le rendent bien, les Ricains.


4th of July by Soundgarden on Grooveshark
"And I heard it in the wind
And I saw it in the sky
And I thought it was the end
And I thought it was the 4th of July"
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26.1.14

Cette soirée a tout changé


J'avais 22 ans et à peine deux poils au menton.  On était au resto entre amis.  C'était à Paris.

Je me souviens d'une fille très froide qui m'avait tapé dans l'oeil.  Assise à ma droite.  Une amie d'amis.

Impossible de lui décrocher le moindre sourire ou même trois mots d'affilée.  Elle était glaciale.  On se fendait pas la gueule.




Et puis notre ami commun m'a demandé de la raccompagner parce que j'étais en voiture.

On discute un peu sur le trajet.  Elle me dit qu'elle a un copain depuis un an.

Elle est très belle et très gênée aussi.

Elle me parle ensuite de son appart'.  Elle est emmerdée parce qu'elle doit déménager dans trois jours et avoir vendu tous ses meubles d'ici-là.  Je me dévoue pour jeter un oeil à sa table de nuit.  On sait jamais.

Dans l'appart' c'était crispé.  La conversation, inconfortable.  Une de celles qui consistent à faire du bruit avec sa bouche et c'est à peu près tout.

Aude me montre ses meubles et panique à l'idée de ne pas savoir qu'en faire.  Sa main tremblait quand elle m'a tendu une bière dans la cuisine.  C'était pas la fête.

Mais je voyais bien qu'une poitrine considérable se cachait sous son petit t-shirt rose.  Alors j'ai voulu rendre les choses un peu plus funky.

J'étais aussi con qu'on peut l'être à 22 ans et je lui ai fait une proposition.  Je la débarrasserais de tous ses meubles (ou presque).  Deux copains devaient emménager et lui en prendraient sûrement une partie.

Son problème était donc en partie résolu.  Elle devait seulement me montrer ses seins.  Je n'étais pas un garçon très discipliné.

Elle a d'abord refusé en me disant que j'avais trop forcé sur la bière.  Je n'en avais bu qu'une et l'étudiant demeuré que j'étais a été très froissé par cette remarque.  Mais il est resté poli.


(dans le métro)

"C'est pas grave.  Je suis sûr que tu trouveras quelqu'un tu sais.  T'inquiètes pas.  C'est juste une proposition..  Tu peux refuser, aucun problème."

Elle a finalement dégraffé son soutien-gorge avec le rouge aux joues et le même sourire crispé.  Mais avec quelque chose de coquin dans le regard.  Ca l'amusait un peu.

Ses seins étaient magnifiques.  Les plus beaux que j'avais vu jusqu'alors.  Parfaitement dessinés.  Et imposants.

Mais elle était très mal à l'aise et je lui ai demandé de se rhabiller.  Je sentais pourtant bien que quelque chose s'était décoincé.

Alors je l'ai embrassée.

On n'a pas niqué bien sûr.  Elle avait un copain auquel elle jurait fidélité.  Mais elle m'a quand même sucé avec les deux mains, les deux seins et beaucoup d'enthousiasme.

En y repensant je n'en revenais pas.  Comment cette bouche qui n'avait pas dit un mot de la soirée s'était-elle retrouvée à me mordiller le bout de la bite?

Il s'était passé quelque chose dans cet appartement.  Quelque chose d'essentiel.  Une succession d'évènements favorables.  Je ne l'ai compris que plus tard.

La fille timide aux gros seins pouvait très bien refuser de me les montrer.  Mais j'ai tout fait pour la mettre à l'aise.  Aucune pression.  C'était sa décision et elle a fait son choix.

Puis quand elle s'est retrouvée à moitié nue le caractère sexuel était évident.  Ca nous amusait tous les deux.  C'était excitant.

Mais je lui ai demandé de se rhabiller et ça l'a à nouveau mise en confiance.

Ses yeux m'ont alors autorisé à tenter ma chance et c'est ce que j'ai fait.

Cette succession d'étapes a fait voler en éclats la résistance instinctive qui existe chez la plupart des filles.

Le secret c'est de proposer sans détour.  Puis de la mettre totalement à l'aise avec le fait de refuser.  Elle ne doit sentir strictement aucune pression.  Puis de recommencer en montant à chaque fois d'un cran.

Un homme voulant arriver à ses fins doit répéter cette séquence jusqu'à ce que la barrière qui complique tant le fait de niquer ne soit plus qu'un tas de ruines.

Elle se sentira à chaque fois plus en confiance et pourra commencer à se laisser aller.

Et surtout le sexe doit apparaître comme un jeu tout le long.  Comme quelque chose de marrant.  D'innocent.

Les femmes dressent des barrières.  Heureusement d'ailleurs.  Parce que sinon on ne ferait que niquer et on en serait encore à vivre dans des cavernes.




Pourtant nous sommes tous également portés sur "le sexe pour le sexe".  Sur le sexe brut.  Le sexe chargé d'adrénaline.  Le sexe furieux et déchainé.  Hommes et femmes.  Au fond nous sommes tous pareils.

La difficulté n'est pas vraiment de séduire.  On sait très vite si ça accroche ou pas.

La vraie difficulté c'est de faire tomber La Barrière Ancestrale.  Celle que des millénaires de civilisation ont dressé entre une femme, un homme et le lit d'un des deux.

Il existe un moyen.  Je l'ai découvert bien malgré moi.


The Bad Touch by Bloodhound Gang on Grooveshark
"You and me baby ain't nothin' but mammals
So let's do it like they do on the Discovery Channel"
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24.1.14

Jesus Superstar


Une fille dont je vous ai beaucoup parlé est catho.  Vraiment catho.  Il n’y en a pas beaucoup aux US.

Laissez-moi déjà vous dire qu'elle n'a jamais cherché à me prêcher sa bonne parole.  Ca ne l’a jamais inhibée pour quoi que ce soit non-plus.  Elle boit comme un rugbyman irlandais.  Au lit c’est une vraie cinglée.


(mais c'est pas elle)

Pourtant elle y croit dur comme fer.

Quand elle était petite on lui disait de laisser un peu de place dans son lit pour son ange gardien.  C’est comme ça en Ohio.  On sait heureusement que les anges gardiens entretiennent avec les enfants des relations plus platoniques que certains Hommes d'Eglise.

Et c'est une fille très intelligente vous savez.  Beaucoup plus que moi en tous cas.  Cultivée et sensible aussi.  Pourtant elle dit parfois des choses qui laissent perplexe.

Le Big Bang et l’Evolution sont des fumisteries par exemple.  On n’en sait rien de tout ça.  Mais on sait que le monde est apparu il y a plus ou moins 10 000 ans.  C'est sûr.

Une des filles que j'ai le plus aimé parle aussi d’anges qui vous debriefent juste après la mort..

Un jour j'ai eu envie de la taquiner et je lui ai dit qu'en France on appelait ses "frères" des blessed-asses (cul-bénis).  Elle m'avait répondu en se tapant les fesses: "Yes that sexy ass IS blessed thank you.."

Mais elle ne pousse quand même pas son truc jusqu’à l’intégrisme.

Le droit à l’avortement, la contraception, le sexe comme on veut, tout ça est important pour elle.  Le "mariage pour tous" par contre non.  Elle explique à toute sa bande d’amis gays fraîchement mariés que pour elle le mariage c’est un homme et une femme.  C’est biblique.  C’est comme ça.

Quand vous lui dîtes qu’il s’agit de mariages civils et que ça n’a rien à voir avec la religion, elle vous répond « Still against it.  They should call it something else. »

J’ai rien contre l’idée de Dieu hein.  En tous cas je respecte.

Des gens beaucoup plus intelligents que vous et moi pensent que notre Univers n’en est qu’un parmi d’autres, dans lesquels règneraient d’autres lois physiques.  Vous pouvez traverser les murs par exemple.  Cet autre univers n’a donc pas de mur.  Ca c'est ma théorie.  Alors un dieu pourquoi pas.

Mais sérieusement.  C'est l'idée de religion qui m'a toujours embêté.  Ce Dieu dont on nous parle.  Je veux bien mais combien ont fait sa connaissance?  Pas beaucoup.

Et c’est quand même accorder un immense crédit à un type qu’on n’a jamais rencontré et qui nous dit qu'un dieu lui aurait dicté des lois sur des tables.  Ou à un autre qui vous jure être le fils du même Dieu.  Ou même à une douzaine d’autres mecs qui assurent que si si, c'est vrai.

Ca fait pas très lourd pour une affaire qui a son importance.  Et ça fait quand même un peu hobbits et fée clochette tout ça..

Enfin.  Ne m’écoutez pas hein.  J’en sais rien.


Son of a Preacher Man by Aretha Franklin on Grooveshark
"The only one who could ever reach me
Was the son of a preacher man
The only boy who could ever teach me
Was the son of a preacher man"
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22.1.14

Le livreur mexicain


New York est une machine bien huilée.  A tel point que c'est fascinant.

Tout est fait pour vous faciliter la vie.  Descendez dans la rue et vous trouverez ce que vous cherchez.  Clopes, massage, burger végétarien...  Tout.  A toute heure.  En un clin d'oeil.




Chaque bloc regorge de restos délicieux.  De bars où tout a été pensé pour rendre les gens plus beaux.  Même bourrés.  Et les inciter à flirter.  Ou de teinturiers qui lavent votre linge en 3 heures chrono.

La concurrence est impitoyable.  Les commerces se battent pour servir le New Yorkais.  Ce qui n'est pas exceptionnel est une anomalie qui ne tarde jamais à être corrigée.  On ne pourrait être plus éloigné du serveur parisien et du charme qu'on lui connait.

Tout cela pousse le New Yorkais à devenir exigeant.  Et même à établir une certaine hiérarchie de ceux qui le servent.

Le barman par exemple.  Assez haut dans la hiérarchie.  Parce qu'il vous ressemble.  Et que s'il vous aime bien vous aurez des bières à l'oeil.

Le serveur du "diner" (la version US des brasseries) est un cran en-dessous.

Et tout en bas il y a le livreur.

Toujours Mexicain.  Toujours petit.  Jamais un mot d'anglais.  Et toujours très souriant, bien qu'il vienne de pédaler 20 minutes sous la neige pour vous apporter votre grilled cheese à temps.




Ils fourmillent à travers la ville pour vous livrer - dans votre canapé - tout ce dont vous auriez besoin.  Et pourtant le livreur mexicain est traité comme une sorte de sous-homme.

Ce n'est pas de la méchanceté.  Juste de l'indifférence.

Le New Yorkais donne 20% de pourboire à la serveuse qui marche de la cuisine à sa table pour lui apporter son "fried chicken".  Par contre, le pauvre mexicain qui a quitté la chaleur de son pays pour se geler les orteils à pédaler dans le froid devra se contenter de quelques dollars.

C'est un autre aspect de New York.  Votre travail détermine "qui vous êtes".  Si celui-ci est précaire, ça passe tant qu'il vous permet de manger et de vous consacrer à votre véritable passion.  Tant que vous poursuivez vos rêves.

Parce que New York est la ville des rêves et des ambitions.

La plupart des serveuses courent les castings pour devenir actrice, mannequin ou chanteuse.  Le barman est souvent un bariton qui rêve d'entrer au MET.  Ou un peintre qui prépare sa première expo.  Ou un doctorant à Columbia terminant sa thèse.

Le livreur mexicain, lui, est ici pour survivre.  Pas pour réaliser ses rêves.  Et quelque part la "jungle de béton qui créée des dreams" le lui fait payer.


Empire State of Mind (feat. Alicia Keys) by Jay-Z on Grooveshark
"Concrete jungle where dreams are made of
There's nothing you can't do
Now that you're in New York"
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19.1.14

Comment être invincible


J'aime beaucoup vivre dans une "économie libérale".  Vraiment.  Et puis on sait que c'est encore ce qui marche le mieux.

Mais un autre aspect n'est pas aussi reluisant.

La pub.  PARTOUT.  Tout le temps.  Ces tentatives acharnées de vous faire rentrer des trucs dans le crâne sont omniprésentes.




En France ça va encore.  C'est léger.  Ce qui est décrit dans 99 Francs m'a toujours paru exagéré.

Mais vivre aux States est différent.  On vous met constamment le nez dedans.

Dès que vous allumez la télé on vous répète que vous êtes très malade.  Qu'il est urgent de vous soigner.  Que le monde est un sale coin contre lequel il faut se défendre - en achetant tout ce qu'on essaye de vous refourguer.  Ils construisent visuellement un monde à leur image.

Dans le métro et dans la rue c'est à peu près pareil.  En un peu moins agressif peut-être..

Mais à force d'être matraquée cette communication uniforme finit par vous rentrer dans la tête.

Regardez la télé pendant une heure et vous serez convaincu d'avoir au moins un cancer.  Il y en a tellement.  Ou que le monde est à l'affût de la première occasion pour vous cambrioler/ruiner/tuer.

Dans le meilleur des cas vous serez rejetés par la Terre entière à cause de ces cheveux que vous perdez ou des kilos que vous gagnez.

On veut vous faire peur.  Vous faire croire que vous n'êtes pas à la hauteur.  Que vous avez besoin d'aide.

Ils jouent tous sur le fait qu'on voit surtout ce qui est négatif.  Dangereux.  Pessimiste.

Les publicitaires.  Les éditeurs de presse.  Les journaux télévisés.  Tous entretiennent et se nourrissent de nos peurs, souvent irrationnelles.

Notre cerveau a été fabriqué pour réagir ainsi.  Et pendant 400 000 ans il faut dire que ça nous a bien servi.

Mettons que vous ayez un lion sur votre gauche.  Il se lèche les babines.  A droite un étang luxuriant où vous iriez bien vous rafraîchir à poil - parce que bien sûr vous êtes à poil.

Il ne fallait pas se tromper.  Réagir vite face au danger.  Avoir peur.  Instinctivement et sans réfléchir.  Parce qu'il s'agit avant tout d'éviter de se faire croquer.




Et heureusement aussi que nos ancêtres balisaient en regardant la montagne à traverser.  Il s'agissait de ne pas mourir de froid.

Aujourd'hui on les dévale à ski entre deux p'tits vin-chauds.  Sex-sessions dans le sauna pour les chanceux (-euses).

Les lions ne courent plus les rues non-plus.  Depuis au moins 100 ans tout ça ne pose plus problème.

Mais on ne corrige pas 400 000 années d'évolution comme ça et on est toujours mort de trouille.  On accorde toujours une importance démesurée au risque.

Avant notre vie en dépendait.  Ca nous conduit désormais à manquer les opportunités considérables du monde d'aujourd'hui.

La solution serait de conditionner notre cerveau pour être optimiste.  Apprendre à ne pas laisser l'idée du risque nous aveugler.  A faire ce qu'on veut de sa vie sans se poser trop de questions.   Suivre ses passions.  Aller baiser ailleurs si on en a envie tiens.  Va savoir.

Et à ne pas se laisser influencer par ceux qui veulent tirer parti de nos faiblesses.

Allez j'éteins tout.  Maintenant.  Internet aussi.  Ca rend pas moins con que la télé quand on reste hypnotisé devant.

Il fait froid ce soir mais je ne risque pas grand chose.

J'éteins tout et je file au bar de la Minetta Tavern.  Je vais y boire des verres de vin et engouffrer un steak bien juteux.  De vrais plaisirs.  Des plaisirs qu'on sent.  Et parler à des gens en chair et en os aussi.  Peut-être même passer ce moment en charmante compagnie qui sait?

Des plaisirs qu'on sent.


Rich Folks Hoax by Sixto Rodriguez on Grooveshark
"So don't tell me about your success
Nor your recipes for my happiness
[...]

Those illusions you claim to have going."
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15.1.14

La New Yorkaise


C'est pas pareil à New York.  Les poules.  C'est pas pareil.

Cette ville est un gigantesque terrain de jeu sexuel.  Et parfois on s'attache.  Souvent, en fait.

Parce que les filles de New York c'est quelque chose.  La plupart sont adorables.  Toujours très souriantes.  Elles veulent sans cesse s'amuser.  Ce sont des rayons de soleil.  On a envie de les croquer.




Elles sont "cool" aussi.  Plus spontanées.  Plus naturelles.  Elles dansent mieux.  Elles baisent mieux.  C'est pas pareil.

Mais c'est vrai qu'elles ont été à bonne école les petites.  Vous savez ce que c'est que les colleges aux States?

Des dizaines de milliers de post-adolescents dégoulinants de libido qui vivent ensemble.  A des milliers de kilomètres de leurs parents.  Et les filles sont en manque d'affection parce qu'elles sont si loin de leurs familles.

Il faut bien compenser.

Alors ça nique de partout.  Ils, et elles, se déchainent.

Une copine m'avait expliqué que baiser avec quelqu'un d'autre dans la pièce ça arrive tous les jours.  Parfois, cet autre se mêle à l'affaire.

Et si quelqu'un passe pour demander du sel, il ou elle se joint généralement à la partie.  Et ainsi de suite.  Ils n'arrêtent jamais.  C'est une orgie géante.




Et puis les drogues.  Toutes les filles que j'ai un peu connu avaient des dizaines d'histoires de drogue à raconter.

Karina et son premier trip aux champignons..

C'était sur la plage.

La nuit était chaude et elle l'a passée allongée sur le sable.  A regarder les étoiles, persuadée d'être en train de flotter dans l'espace.  C'est avec le lever du jour qu'elle s'est aperçue que le sable était en fait du bitume.  Et la plage un parking.

J'en boufferais tous les jours d'hiver moi des champignons comme ça.

Toutes les New Yorkaises dont j'ai eu la chance de visiter la chambre avaient dans le tiroir de leur table de nuit un peu d'herbe et une petite pipe.  Et au niveau de la biture elles n'ont pas peur.  Elles peuvent boire comme des hooligans de Liverpool.

Une fille née à New York adore siroter un bon whisky dans un bar un peu chic.  Le second est encore meilleur.  Et ainsi de suite, souvent jusque dans un lit qui n'est pas le leur.

Les autres, essentiellement les filles du Midwest, préfèrent les bières pas chères et très hipsters.  Ou les fancy cocktails entre copines, pour faire comme dans les films.


Une préférence personnelle pour la PBR (en haut à gauche)


Et surtout elles sont touchantes.  Pas forcément dans le sens que vous imaginez.  Elles se trimballent toutes avec un coeur un peu abandonné.  Un petit coeur dont elles rêvent de trouver l'autre moitié.

Elles ont au fond d'elles-mêmes le tendre chagrin de ceux à qui quelque chose manque.  Quelque chose de vraiment important.

C'est pas facile dans cette ville.  Les filles splendides y sont beaucoup trop nombreuses.  Les hommes pas assez.  Et la compétition si féroce..

C'est dur.  Pour les hommes aussi d'ailleurs.  Mais pas au figuré.


Going Away To College by Blink 182 on Grooveshark
"I'd ditch my lecture to watch the girls play soccer
Is my picture still hanging in her locker?"
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13.1.14

L'argent à New York


L'argent occupe à New York la même place que partout ailleurs.  Il est omniprésent.  Mais moins visible qu'en d'autres endroits.

Certains jours vous me prendriez pour un clochard par exemple.  Surtout le Dimanche. 

Avec mon grand manteau noir difforme et mes jeans esquintés.  Dès que je tombe le costume j'abandonne toute dignité vestimentaire.  Je ne fais pas l'effort.  Je n'ai jamais fait l'effort. 

Et ça n'a rien de très choquant à New York.  

A Paris ça passait pas.




Parce qu'à Paris les hommes aiment bien se pavaner vous voyez.  

On est fier d'arborer un manteau bien coupé.  Un noeud de cravate sophistiqué.  Des jeans italiens très cintrés.

On se distingue.

Il n'y a aucun problème avec ça à New York.  

Mais disons-le : c'est gay.  La case "métrosexuel" n'existe pas.  C'est noir ou blanc.  Mon parisien de frère avec ses "pantalon-cigarettes" se ferait pincer les fesses à longueur de journées dans le West Village.

Il faut dire que rien ne distingue à-priori le milliardaire New Yorkais du type "normal" (vraiment normal).  T-shirt noir - jean - baskets pour tout le monde.  Ils s'en foutent.  Jamais de belles voitures non-plus - c'est réservé aux  jerks du New Jersey.

Et tout le monde se retrouve dans les mêmes bars.  Des traders flamboyants aux septuagénaires en quête d'un ultime date.  Des plus ou moins actrices / chanteuses / mannequins, aux profs de NYU qui leur payent des coups en espérant bien leur mettre la main sur la cuisse.

Ce petit monde se retrouve encore dans le métro.  Vient seulement s'y ajouter la foule excitée des hustlers en quête du prochain caillou à fumer.  

New York est une des villes les plus multiculturelles - et inégalitaires - au monde.  Mais il y existe une sorte de cohésion qui réchauffe la vie et la rend plus humaine.  Et tellement excitante.

Be kind, for every man is fighting a hard battle comme ils disent.  C'est la Society of Friends des tout-débuts de cette Nation.  Celle où on s'appelle par son prénom en se tapant des high fives.

Les snobismes y sont vécus comme grotesques.  Les gens y sont plus simples, en quelques sortes.  Plus directs aussi.  Et très sympas.




A Warm Place by Nine Inch Nails on Grooveshark
"A warm place"
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11.1.14

En arriver là


On aura mis du temps pour en arriver là.

Déjà il a fallu allumer le premier feu.  Pas évident.




Faire sortir des légumes de terre aussi.  Apprendre à écrire.  A construire des bateaux, des trains et des avions.  A maîtriser l'électricité...  Et aujourd'hui on n'est quand même pas trop mal.

Mais ça n'a pas souvent été le cas.

Je ne tiendrais pas une semaine au Moyen-Âge.  Vous non-plus.  En deux jours nous y serions tous brûlés vifs pour les abominables blasphèmes qui infestent nos bouches.

Ou il y a 100 ans?  L'espérance de vie était de 40 ans.  Ca passe vite.  On avait aussi deux guerres assez corsées qui nous attendaient au tournant.

Non, on est bien mieux aujourd'hui.

Et surtout on a le choix.  Le choix entre 1000 vies différentes.  Ca n'a jamais été ainsi.

Vous voulez être prof de plongée à Tahiti?  Allez-y, montez dans l'avion.

Créer de l'art / des contenus / des entreprises pouvant  très vite toucher des millions de personnes, pour presque rien?  Bienvenue sur Internet.  Toute la Terre connectée en temps réel.

Les frictions du monde ancien disparaissent - les technologies nous mettent entre les mains un pouvoir incroyable.  Un pouvoir dont on ne sait parfois que faire.  Et on reste souvent enfermé dans d'anciens schémas de peur et de pessimisme.  D'immobilité.

De dépendance.

Mais avoir peur est très différent d'être véritablement en danger.

Le monde d'aujourd'hui récompense ceux qui ont l'audace d'essayer, de créer.  Et pûnit de plus en plus sévèrement ceux qui s'isolent dans les schémas d'hier.

Il est facile de croire que ce sentiment de risque est sans conséquence et inévitable.  Je sais.  Mais il n'est ni l'un, ni l'autre.


More Human Than Human by White Zombie on Grooveshark
"Into a psychic war
I tear my soul apart and I
Eat it some more, yeah
More Human Than Human"
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8.1.14

À quoi vous jouez là?


J'ai rien contre les gosses.  Mais ils sont partout.  PARTOUT.

L'ascenseur de mon immeuble est toujours rempli de poussettes.  Et de mioches qui s'appliquent à hurler dans toutes oreilles.  Le métro c'est pareil.

C'est spécial un gosse quand même.  Ca crie beaucoup.  C'est toujours excité.  Et ça parle bizarrement.  Un peu comme un ivrogne.

A New York ce sont les rois.  Ils jouent constamment.  Et je jouais moi-aussi vous savez.  Tout le temps.  Vous aussi sûrement.




Ce que je préférais c'était la balle au prisonnier.  Ce jeu me rendait dingue.  On y jouait pendant des heures.  Et après il y a eu les années foot.  Je ne m'arrêtais jamais.

Et puis on grandit.  Progressivement on devient des adultes.  Et on cesse de jouer.

Allez-y, demandez à un gosse ce qu'il aime faire dans la vie.  Il vous répondra "J'aime jouer".

Un adulte vous répondra "Je fais [un truc sérieux]".  Ah bon, et quand tu ne fais pas un truc sérieux tu fais quoi?  "Je me détends".

Un gosse ne vous dira jamais qu'il se détend.  Il rentre à la maison seulement quand on le lui ordonne (ou quand il a faim).

Peu à peu tout enfant commence à faire face à des responsabilités.  Au regard des autres.  A l'image qu'il renvoit.  Et on apprend à se prendre au sérieux.  A cacher nos sentiments.  A avoir peur.  A être pessimistes et résignés.

Game over.



Il y a des exceptions bien sûr.  Les rockstars par exemple.  Elles jouent autant qu'elles en ont envie.  Ou des types comme Richard Branson.  Ils n'ont jamais cessé de jouer.  Et c'est ce qui les a rendu si spéciaux.  Originaux.  Créatifs.  Passionnés.  Et riches aussi, de plusieurs façons.

Mais vous aussi vous pouvez être une exception.  Il ne tient qu'à nous de choisir le monde dans lequel nous vivons.  Et de voir la vie comme un jeu.  D'être un de ceux qui lisent entre les lignes et qui réalisent que la vie n'est pas autre chose.

Qui prennent des risques parce qu'ils n'ont qu'une vie, et qu'ils exigent de vivre la leur.  Des gens passionnés qui expérimentent constamment.  Qui ne laissent pas de petits risques gâcher les grands plaisirs.

Parce que rien ne vaut cette excitation de la curiosité et des aventures, qu'on a pourtant décidé de laisser aux enfants.

Et laissez-moi vous le dire du haut de ma modeste expérience: le monde n'aime pas que vous choisissiez de jouer.  Beaucoup de gens passent beaucoup de temps et dépensent beaucoup d'énergie à être sérieux.  A se prendre au sérieux.  A tout prendre très au sérieux.

Ils vous chercheront dans le noir.  Ils voudront vous ramener à la maison.  Et ils vont vous punir si vous les laissez faire.

Ignorez-les.  Ne les laissez jamais éteindre la lumière.


Come Closer by Dirty Pretty Things on Grooveshark
"Hails to the chancers
As boredom kills like cancer
We need dreams

And I'm looking to you"
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7.1.14

Amour tropical


On se refait pas putain.

J'étais au resto avec la fille que j'ai le plus aimé.  On essayait de se racommoder.  Mais la poule derrière le bar était à tomber à la renverse.  

On devait payer nos verres avant d'aller s'asseoir à une table.  C'est comme ça à New York.

J'en profite pour glisser mon numéro à la "barman" brune.  C'est aussi comme ça à New York.




On s'installe.  Ma copine se met à discuter avec la table d'à côté.  Et ça me démangeait.

Je m'approche du comptoir et attrape la bombe du regard: 

          "- Did you see my note?
           - Yes
           - I think that we should get together.  Give me a call ok?
           - Ok.  I'll give you a call"


Deux jours plus tard je reçois un texto d'Anna.  On se revoit chez Fedora, dans le West Village.

Elle m'attendait devant le bar.  Très très mignonne.  Avec un legging et des talons hauts.  

C'est d'ailleurs une bénédiction ces talons hauts.  

Ils vous rendent une fille potable tout-à-fait baisable.  Ils transforment une jolie fille en canon.  Et sur une bombe on ne les voit presque pas.  Ca paraît tellement naturel.  On jurerait qu'elles sont nées avec.  Anna portait ses talons hauts comme moi mes pantoufles..




Nous entrons dans le bar et elle retire son manteau.  Une poitrine considérable.  De longues jambes et un visage qu'on a envie de croquer.  Je ne suis donc pas en train de perdre mon temps.

Apparemment c'est pas si mal la vie en Colombie.  Mais Anna a choisi New York et veut entrer dans le showbiz.  En attendant elle prépare des cocktails pour payer son loyer.  

Certaines réussissent vous savez.  Mais d'autres mettent un terme à leurs carrières d'actrice ou de mannequin dès qu'elles en ont marre de servir des verres.  C'est ainsi.

Nous nous sommes revus deux fois et c'est vraiment une fille charmante.  Elle inspire de la tendresse.  Et au lit c'est un phénomène.

Elle portait de la lingerie à vous faire sauter le baromètre du slip.  Ses seins étaient sur le point d'exploser dans son décolleté.  Des bas noirs allongeaient ses jambes pour laisser son tout petit cul complètement à découvert.  Une déesse.  Et bouillante avec ça.

Un truc que j'ai appris d'ailleurs (et il m'aura fallu du temps): si une New Yorkaise vous aime bien, il est très facile de lui faire faire exactement ce que vous voulez sous la couète.

Il suffit de lui dire que vous l'avez déjà fait avec une autre fille.  Elle ne supportera pas l'idée qu'une corde puisse manquer à son arc.  Qu'une autre fille vous ait peut-être satisfait davantage.

C'est viscéral.  Elle s'exécutera avec la plus grande application.

New York est devenue la ville de mes première fois le jour où je m'en suis aperçu.  Première fois dans le couloir d'un hôtel.  Première fois à l'arrière d'un taxi.  Première fois "à Chinatown", si vous connaissez l'expression..

Mais pas la peine de demander avec Anna.  Il suffisait d'y aller.  Comme dans sa jungle natale.  Et de s'y donner à coeur joie.

Je vais tout faire pour la revoir.


Tell Me What You Want by The Pipettes on Grooveshark
"I don't go for secret games
You could be mine
Ooooh, tell me what, tell me what you want"
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6.1.14

Le château


Mes deux premières années à New York, je les ai passées sur l'Upper West Side.  Dans un quartier où tout gravitait autour d'un château.  Un château massif et mystérieux.
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3.1.14

Mourir après-demain


Vivre comme si on devait mourir demain...  Très mauvaise idée en ce qui me concerne.

Je commencerais par m'injecter un peu d'héroïne.  Il paraît que c'est pas mal.  Et je passerais sûrement la journée en compagnie d'une petite armée de "professionnelles".  Je n'irais pas travailler.  Je ne verrais pas non-plus les personnes que j'aime.  Trop triste.

Si je vivais ainsi je serais un junkie ruiné, sans travail ni ami.  On peut espérer mieux.




Non, je préfère vivre comme si je devais mourir dans 5 ans.  Donner une certaine direction à ma vie, mais sans être rongé par la peur de lendemains aussi lointains qu'incertains.

De toutes façons prévoir au-delà de 5 ans n'est pas raisonnable.

Votre vie d'aujourd'hui ressemble-t-elle à celle que vous imaginiez il y a 5 ans?  Vous avez le même copain/copine/mari/femme?  Le même travail?  Les mêmes habitudes?

Peut-être.  Sûrement pas.

Nous avons souvent peur de prendre des décisions importantes parce qu'on se dit que notre vie en serait changée.  Pour le pire.  Et pour toujours.  Ce n'est pas vrai.

Des gens très biens ont pris d'horribles décisions et sont toujours retombés sur leurs pieds.

Quand Donald Trump a été mis en faillite personnelle, il n'était pas seulement ruiné.  Il avait aussi des dettes colossales.  Il croisa un clochard en sortant du tribunal et se dit "ce type vaut 900 000 000 de dollars de plus que moi".  Il est aujourd'hui 3 fois milliardaire.

En 1995, le Trump français, Bernard Tapie, était aussi en faillite personnelle mais du fond de sa cellule.  Il ne pouvait rien exercer de ce qu'il connaissait: affaires, politique, foot, tout lui était interdit.

Beaucoup se seraient pendus.  Mais il s'est mis à écrire, à être acteur, à animer des émissions..  Pour finalement se remettre au business.  Nanard Le Retour.

On peut penser ce qu'on veut de ces types.  Mais ils nous apprennent une chose: notre vie ressemble finalement à celui que l'on est.  Pas aux erreurs que l'on commet.  Tant qu'on a des couilles un p'tit peu, et la force de se relever.

Alors autant expérimenter.  Prendre des risques.  Souffrir un peu pour être vivant.  Et qui sait, peut-être finira-t-on ainsi à vivre une vie qui nous ressemble.


Back from the Dead by The Libertines on Grooveshark
"Oh well it's just around the corner"
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