Aux States c'est devenu quasi-illégal de niquer une fille bourrée. Autant vous dire que je vais pas tarder à aller faire un petit tour en prison.
Mais laissez-moi déjà vous parler d'autre chose, qui n'en a pas l'air mais qui a beaucoup à voir.
La dernière fois à la télé française un type a prononcé le mot "islamofascistes".
Toutes les personnes présentes sur le plateau ont immédiatement sauté de leur chaise.
Comment? Islamofascistes vous dites?!! Mais quel amalgame détestable!
Ah bon? Ils veulent imposer à tout prix leurs vues au reste du Monde: ce sont des fascistes.
Et ils se revendiquent comme islamistes.
Donc islamofascites. Pas de quoi s'exciter. Mais l'indignation était réelle. Ca semblait même être une priorité pour ces crétins.
Il existe en France ce politiquement correct qui vise essentiellement à défendre ceux qui veulent nous détruire. Une autre forme de lâcheté. Une capitulation de confort. Allez savoir.
Aux US c'est un peu différent. Ce politiquement correct s'applique à l'ensemble de la société. Pas trop à ceux qui veulent nous détruire. C'est sans doute moins grave. Mais épuisant. Et souvent aussi c'est ridicule.
On ne dit pas jazzman mais jazzperson. Pas salesman mais salesperson.
Si quelqu'un est gros on dit qu'il est 'full figured'. Littéralement, 'de pleine forme'. C'est-à-dire que si vous n'êtes pas gros c'est qu'il vous manque de la graisse.
Je ne vais pas vous faire toute la liste parce qu'elle est longue. Mais sachez qu'on est encouragé à dire 'person of color' mais N'ALLEZ SURTOUT PAS DIRE 'colored person'. C'est très raciste.
Vous voyez à quel point c'est tordu. Et vous savez pourquoi?
Parce que le principe du politiquement correct c'est d'aller débusquer des 'injustices' jusque dans le trou du cul de la société. Puis de les monter en épingle. Pour pouvoir montrer du doigt le reste du monde, du haut de son trône étincelant de morale.
C'est ça, le vrai but du politiquement correct.
Par exemple les transsexuels. C'est le dernier truc à la mode.
On a désormais aux US des pronoms destinés exclusivement à s'adresser aux transsexuels. Ni masculins ni féminins. Même le NYTimes s'y met.
Personnellement je m'en fout. C'est votre vie. Ca ne me regarde pas.
Mais le problème est plus généralement qu'on cherche à normaliser le fait d'être transsexuel. Pas seulement à faire accepter des différences. A normaliser.
Et vous ne me ferez pas croire que se faire couper la bite pour y dessiner une chatte est normal.
Et comme c'est 'normal' on voit des garçons qui reçoivent des hormones pour stopper leur puberté parce qu'ils jouent à la poupée.
Ben oui. Si être transsexuel est normal, et que votre enfant agit comme une fille, alors votre devoir est de l'aider à le devenir. Et si quelqu'un vous en empêche c'est un connard anti-transsexuel.
Il aurait sûrement été parfaitement heureux en grandissant avec la bite moulée dans un mini-short sur Christopher Street, mais bon.
On part de la volonté de faire accepter les différences. Puis on se lance dans une surenchère morale pour pouvoir pointer du doigt. Et on en arrive au n'importe quoi.
Un autre exemple.
Vous savez qu'il est désormais presque illégal aux US de niquer une fille bourrée?
Parce que si elle a bu son consentement ne peut pas être éclairé. En clair c'est du viol. Elle n'était pas 'responsable' au moment où vous lui êtes rentrés dedans. Alors qu'au passage si elle renverse un passant en conduisant bourrée, là par contre elle sera considérée comme responsable.
Vous voyez le problème? On monte en épingle quelque chose d'anodin (niquer bourré) pour trouver un prétexte à s'indigner. Et on en vient à banaliser le viol.
Et je ne vous parle même pas du problème des races, un gros morceau aux US.
A New York vous avez une véritable ségrégation raciale. Il est très rare de voir des groupes d'amis avec des Noirs et des Blancs ensemble. Surtout parmi les plus jeunes. C'est pas quelque chose qui se remarque tout-de-suite, mais une fois que c'est fait vous ne voyez plus que ça.
Alors que si vous allez dans le fin-fond des US, dans le Sud marécageux où les rednecks vous envoient du nigger au premier whisky, et bien paradoxalement les gens se mélangent beaucoup plus.
Pourquoi? Ca ne fait aucun doute.
Vous voyez, on est tous un peu raciste. Mais rares sont ceux qui le soient complètement.
Alors quand vous vivez dans un endroit où le racisme est ouvert vous vous dites que vous n'avez pas envie d'être comme ces connards de rednecks. Vous mettez votre petit fond raciste de côté. Pour ne pas ressembler à ceux qui le sont vraiment. Et vous parlez aux Noirs.
Par contre à New York le politiquement correct cherche à débusquer du racisme même dans les blagues les plus anodines. Rien n'est permis. Tout est suspect. Susceptible d'outrer.
Donc vous intériorisez votre petit fond de racisme. Les rapports entre personnes de différentes races se crispent. Et on cesse de se parler.
A force de cacher le racisme on en vient à le favoriser.
Finalement ça ressemble un peu à la France.
Notre "modèle d'assimilation républicain" a voulu ignorer les différences par peur du 'communautarisme'. Mais les différences existent. Et à force de vouloir les cacher on a fini par les exacerber.
C'est bizarre. L'idée de justice a toujours été animée par le désir de faire accepter les différences. Mais aujourd'hui le politiquement correct essaye de gommer ces différences. De lisser la société. Et ça finit par diviser. Par séparer.
Alors peut-être que le politiquement correct n'est qu'une transition vers un monde plus censé et vraiment plus tolérant.
Ou peut-être qu'on est tous train de devenir dingue. Je sais pas.
Tweet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire