Ca faisait un moment que je n'avais rien posté. Je sais. C'est l'boulot. Faut bien que quelqu'un ramène le bacon à la maison vous savez.
Mais ça n'a pas toujours été comme ça.
J'ai beaucoup glandé dans ma vie. Beaucoup. Et j'ai longtemps considéré le fait de rester à zéro. Parce que c'est vrai après tout... Pourquoi s'emmerder? L'oisiveté est un puit de bonheur sans fond.
Et le travail, même quand il rend riche, n'est pas forcément la santé.
J'en connais qui sont assis sur de véritables fortunes, bâties à la sueur du front. Mais ils sont sincèrement malheureux de ne pas en avoir encore davantage.
Certains ont des millions, par dizaines ou par centaines.
Et tous les matins ils traînent leur carcasse dans des bureaux qu'ils détestent, pour faire un boulot qu'ils détestent, tout ça pour ajouter encore un autre zéro à leur compte en banque. Ils en veulent toujours plus.
D'autres encore ont du pouvoir. Le vrai.
Ils vous bouffent du Sarko au p'tit dèj' et croyez bien qu'avec ceux-là, on déconne pas. Ils se servent des milliards qu'on leur confie pour mieux se bouffer la gueule entre eux.
Ils pourraient avoir n'importe quelle vie, n'importe laquelle, mais ils choisissent de la passer à faire gicler le sang de leurs ennemis (un exemple 100% New Yorkais - si vous êtes d'humeur). Ces gens-là mourront en maudissant tous ceux qui leur survivent.
Le moteur de toutes ces vies, vous savez, c'est l'égo. Et de l'égo, moi, je n'en ai pas. Pas du tout. Ou pas beaucoup. Alors pourquoi s'emmerder?
Parce qu'il y a quelque chose de vraiment magique dans le fait de créer. Ca m'excite.
Et je ne suis même pas un artiste. Je crée de la valeur, financière essentiellement. Pas forcément la plus bandante. Mais ça m'excite. Observer comment tourne le monde, trouver un moyen original de s'y insérer, et en mesurer les retombées. Pour moi c'est un vrai kif.
Et puis le fait de se jeter dans l'incertitude a aussi quelque chose de fascinant. Visiter l'inconnu et voir tout ce qui peut en ressortir. C'est une intra-veineuse de coke que vous vous envoyez à longueur de journées.
Mais vous savez quoi? Au fond, tout au fond, cette vie n'est pas la mienne.
Ma vraie vie est très différente. Sa simplicité serait presque niaise.
Ma vraie vie est à la plage, à skater pieds nus vers l'Océan, une planche de surf sous le bras. Et à mes côtés, une fille qui serait ma meilleure amie et aussi mon meilleur coup.
On passerait nos journées à profiter de la vie qui passe. On tirerait de la Terre tous les plaisirs dont elle regorge. Et le soir, on regarderait le soleil se coucher avec un goût salé dans la bouche.
Et j'aurai tout le temps de m'intéresser à ce qui m'intéresse.
Ca, c'est ma vie. La vraie. Celle qui retient le temps. Le bonheur dans sa forme la plus pure.
Alors en attendant la sagesse je joue au gosse surexcité.
Je nique un coup à droite, un autre à gauche. Je construis des choses dont il ne restera rien, mais qui m'envoient des décharges d'adrénaline à travers tout le corps.
Mais le jour où ça ne marchera plus, quand tout ça ne sera plus une source d'excitation, comptez pas sur moi pour lever le petit doigt.
Pauvre ou riche, jeune ou vieux, vous me trouverez sous le soleil, à regarder les vagues défiler et les nuages passer. Je serai en pleine forme. Et peut-être que dans mes bras reposera celle que je n'ai pas encore rencontrée..
"But oh no, it's alright
Mr. Maker, he'll be fine"
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