27.2.13
Miss Whackjob
Parmi les filles que j'ai rencontrées ici, je vous présente la New Yorkaise version complètement névrosée: Jess. Une vraie folle.
Comme dans 90% des cas, je l'ai rencontrée dans un bar. C'est vraiment là que tout se passe. On est tous les deux assis au comptoir, on se met à discuter et on échange nos numéros. On se revoit une semaine plus tard pour boire des verres après le travail.
Elle me raconte qu'elle a grandi à Long Island, habite à NYC depuis 15 ans, est prof de yoga... Elle me parle d'astrologie pendant vingt bonnes minutes, mais ça n'a rien de vraiment étrange à New York. Tout paraissait encore assez normal.
Puis j'apprends à la connaître un peu.
Jess est le genre de fille à mettre deux jours à répondre à vos textos pour jouer à la "hard to get", mais qui vous tapera un scandale si vous ne lui répondez pas dans les 10 minutes.
Quelqu'un d'angoissé au dernier degré, sans raison apparente, et qui a des moyens bien à elle de se passer les nerfs. Avant, elle se fracassait à la poudre et sortait tout le temps; aujourd'hui elle a recours à des moyens beaucoup moins sympathiques.
Jess se défonce aujourd'hui au yoga et à ses reflexions vaguement "inspirational", qu'elle partage sur Facebook de façon compulsive, comme autant de coquilles vides.
Elle joue et vend à ses clients l'image d'une personne sage, sereine, apaisée. Tout ce qui se passe dans sa tête en est à l'exact opposé. Ca doit la calmer de se dire que les gens la prennent pour quelqu'un d'autre. 10 ans qu'elle joue à ça.
Rien de très préoccupant jusque-là, mais ça vous situe le personnage.
Son stress était omniprésent, jusque dans le lit de son appartement de l'Upper West Side. Une baise décente, mais crispée.
Elle était tellement angoisée au quotidien qu'il lui était impossible de lâcher prise. Jess avait tellement de règles tordues dans la tête qu'elle en venait à complètement oublier ce qu'elle voulait.
C'est un certain type de New Yorkais, très angoissés et voulant absolument tout contrôler pour essayer de se calmer un peu.
Terrifiés par l'idée de l'imprévu. Rongés par la peur de ne pas être à la hauteur de ce qu'on attend d'eux. Totalement hypocondriaques (Jess n'a pas soif, elle est "dehydrated"), et se raccrochant à la moindre convention sociale comme à une bouée de sauvetage.
Ces gens sont une petite minorité à New York, mais c'est l'endroit où j'en ai le plus rencontrés.
A ce stade, on reste encore dans la normalité; peut-être un peu "borderline", mais rien de bien méchant. Attends un peu... Elle avait un autre moyen de se faire les nerfs: mettre toute son énergie à détruire ce qui la contrariait. Une fille à emmerdes comme il n'en existe pas beaucoup.
Elle est par exemple sortie quelques mois avec un barman. Un jour, alors qu'elle rentrait un peu plus tôt que prévu, elle le trouve au pieu avec une poule de 18 ans, qu'elle ne connaissait pas.
Ni une ni deux, elle saute sur le lit, chevauche la fille, et lui met une série de droites dans la gueule qui l'enverront à l'hopital pour 5 jours. Personne n'a porté plainte (ce qui est un miracle aux States), mais 3 mois plus tard, 3 MOIS PLUS TARD, elle croise la même poule dans un bar et lui en remet une, à froid... Une fille à emmerdes.
Elle m'a dit un jour, avec un regard qui ne laissait place à aucun doute: "If you want me to hate you, lie to me". J'ai bien compris qu'il ne s'agissait d'un je-pleure-dans-ma-chambre-toute-seule "hate you", mais très clairement d'un I-will-fuck-your-life-up "hate you".
Le jeu n'en valait évidemment pas la chandelle. Friquoter avec ce genre de poules, c'est le meilleur moyen de se faire coincer.
Ces filles ont même leur hymne. Jess en connaissait les paroles sur le bout des doigts:
- Un Français à New York sur Facebook -
- @_UFANY -
Tweet
Libellés :
Filles
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Au secours ce genre de femmes , à fuir ... Pourquoi tant de haine ? Bonne journée .
RépondreSupprimer