Il est très facile de rencontrer de nouvelles personnes à New York, et plus particulièrement d'y faire des rencontres "romantiques". Ironie du sort, je suis tombé amoureux de la première fille avec laquelle je suis sorti, il y a quelques années de cela; nous sommes toujours ensemble.
Cependant, peu importe ce que je ressens pour cette personne, il ne m'a jamais été possible de renoncer à toutes les autres. Il faut dire que je n'ai pas vraiment essayé: j'adore l'aisance qu'ont les New Yorkaises à flirter, leur sincérité, la passion qu'elles mettent à niquer, etc. Elles sont charmantes.
Depuis mon arrivée, j'ai donc tout fait pour profiter de ces possiblités autant qu'il m'était permis, même si cela impliquait de mentir à celle que j'aime. Mais pas une de ces filles, quels que soient leur beauté, leur charme, leur éloquence ou leur comportement sous la couette, n'arrivait à la cheville de celle dont je partage la vie. Et puis un beau jour, j'ai rencontré Karina.
Malgré des divergences d'opinion assez marquées, il existait d'emblée entre Karina et moi une complicité profonde et une attirance proprement électrique (qui n'est d'ailleurs pas restée "propre" bien longtemps). Elle s'est ainsi mise en tête que j'étais du "boyfriend material" (et malheureusement pas un coup d'un soir), ce qui implique deux choses pour la plupart des Américaines:
- Attendre le plus longtemps possible avant de coucher ensemble (jamais très longtemps),
- Exiger qu'après le sexe, le type reste dormir avec elle, au moins au début de la relation.
Le premier point est ce qu'il est, mais le second était nettement plus problématique, car il se trouve que je vis avec ma copine. Cependant, j'ai raconté d'emblée à Karina que je vivais à Paris, et ne venais à New York qu'environ une semaine sur six. Ma copine devenait en effet quelque peu méfiante, et je me suis dis qu'une bonne façon de limiter les risques était de ne voir d'autres filles que lors de ses voyages (soit environ une semaine sur six, comme les plus perspicaces l'auront compris).
Un plan s'est alors dessiné: je ne verrai Karina que lors des déplacements de ma copine, pendant lesquels je pourrai dormir chez Karina à loisir (et également coucher avec Karina à loisir, comme même les moins perspicaces l'auront compris). Ce petit manège a pour l'instant fonctionné à merveille; j'ai déjà passé deux semaines chez cette sublime New Yorkaise, et la troisième va débuter dans quelques jours.
Le vrai problème, c'est que Karina est foudroyante. Cette situation est très compliquée à bien des égards, car sans même parler du choix que je serai amené à faire entre ma copine et Karina, j'ai raconté tellement de bobards à cette dernière que toute relation véritable pourrait d'ores et déjà être condamnée (le mensonge chez les Américains, ça ne passe pas. Vraiment pas).
Certain(e)s me diront: "t'es gentil coco, mais là tu veux le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière". C'est vrai, mais qui n'en voudrait pas? Je n'aurais de plus jamais imaginé tomber sur une fille comme Karina, et je lui ai donc menti sans trop penser aux conséquences, vu que mon seul objectif était de la mettre (dans tous les sens du terme) dans mon lit, ou plus exactement, de me mettre dans son lit (pas dans tous les sens du terme par contre).
Deux solutions s'offrent donc à moi: arrêter de voir Karina et continuer de vivre avec ma copine, où me mettre avec Karina et quitter ma copine. Je n'aime pas la première solution, car j'aime Karina. Je n'aime pas trop la seconde non-plus, car j'aime ma copine et qu'il serait par ailleurs très délicat de m'extriquer de tous les bobards que j'ai bien dû raconter à cette blonde renversante.
Je n'y réfléchis pour l'instant pas plus que ça et attends avec impatience ma prochaine semaine chez elle. Mais nous vivons une relation "à distance", même s'il se trouve que nous vivons dans la même ville. Elle est très séduisante, et je sais qu'il y a du monde au portillon: cette situation n'est pas viable, et arrivera bientôt à expiration. En un mot, il va falloir choisir entre deux décisions qui ont chacune mille raisons de ne pas être prises... Eh.
"Oh, girl
I’d be in trouble if you left me now"
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