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30.12.13

Le sexe à la croate


Je rentrais chez moi.  La tête remplie par les emmerdes du boulot.  Et elle a attrapé mon regard.

Cette fille marchait à quelques mètres devant moi.  Je ne voyais pas son visage mais son style m'intriguait.  Très classe.  Et quelque chose dans la démarche qui est la marque des bombes.




Vous savez comme moi que les filles s'habillent avant tout pour impressionner les autres filles.  Rarement pour taper dans l'oeil des hommes.  Mais les miens étaient rivés sur elle.

Je la dépasse et souffle ma fumée sous son parapluie.  Je lui demande pardon.  Elle est canon.

On échange quelques paroles et elle hâte le pas pour traverser.  Je ralenti volontairement.  Si elle se retourne c'est que j'ai une chance.  Elle se retourne.  Et je l'emmène boire un verre sur Lincoln Square.

Anita est Croate.  De Zaghreb.  Brune aux yeux verts - un corps de rêve.  33 ans.  Elle s'est mariée à un Américain il y a 13 ans et vient de divorcer.  Elle vit à New York depuis qu'elle en a 20.  

Elle alterne entre son job au consulat de Croatie et de petits boulots de mannequin.  Très fière, elle me met ses photos sous le nez.  C'est pas le même calibre que les deux autres.  Mais putain ce qu'elle est sexy.

Les mots HIGH MAINTENANCE sont gravés sur son front.  Mademoiselle veut se recaser fissa.  Avec un type assis sur des millions.  Mais elle profite aussi de sa liberté retrouvée, d'autant qu'elle a toujours été fidèle.  Tiens tiens..  Je lui propose de monter chez moi après quelques verres et elle accepte.

Anita me déboutonne le pantalon juste après avoir fini son premier verre.  Elle me garanti qu'aucune fille ne me quittera jamais avec ce qu'elle s'est mise dans la bouche.  J'ai la preuve du contraire sweetheart.  Mais ça fait toujours plaisir.

Et puis c'est devenu étrange.

Je dégraffe son soutif pendant qu'elle me suçait et elle me dit "hold on!" dans son accent à couper au couteau.  Mais t'as ma bite dans la bouche et je peux vraiment pas voir un téton?

Elle ne voulait pas que je la déshabille.  Rien à faire.  Elle m'a montré une photo de son petit cul absolument parfait, mais pas question de le voir autrement que sur son téléphone.  Je pouvais y mettre les mains pendant qu'elle me suçait mais c'est tout.  Et no sex.  "Never on the first date".

Les Américaines ont cette phrase sortie du Moyen-Age pour justifier ce principe d'abstinence: "Why buy a cow if you can get the milk for free?"


"Whaaaatt?"

Je sais pas.

J'ai passé deux ans avec une fille dont j'avais partagé le lit seulement 3 heures après notre rencontre.

C'est vrai que je me suis dit qu'elle ne faisait sûrement pas ça qu'avec moi.  Mais qu'est-ce que ça peut bien faire?  Et de là à remettre en question sa fidélité...  Ou pire, à la déconsidérer.  C'est quand même tordu.  Un truc de barbus.  Enfin..

Je ne pense pas rappeler Anita.  Elle m'a dit qu'on était fait pour s'entendre sexuellement mais je n'en sais rien.  Et sa beauté mise à part, aucun atome crochu entre elle et moi.

C'est le truc qui est bien à New York.  Il y a tellement de filles splendides qu'on peut faire les difficiles.

Les frontières entre les sexes y sont troubles.  Les filles se battent pour attraper un mec qui leur plaise.  Elles sont pour la plupart adorables.  Et les mecs font les fines bouches parce qu'ils peuvent se le permettre.

Je suis pas près de me caser moi avec tout ça.


Whistle for the Choir by The Fratellis on Grooveshark
"Well it's a big big city and it's always the same
Can never be too pretty tell me your name
Is it out of line if I were simply bold to say "Would you be mine"?"
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28.12.13

La peur en 2013


J'ai parfois l'impression d'être entouré de flammes et de me noyer.

Sur une rive il y a le feu des regrets.  Le passé.

Sur l'autre rive il y a la peur.  L'angoisse.  Le futur.

J'ai passé le plus clair de ma vie cramponné au fond de la rivière.  Terrifié à l'idée de me retrouver sur l'une des deux rives.  Et je me suis noyé.  Encore et encore.




C'est pas facile de se laisser aller.  De laisser le courant nous emporter.  Mais c'est le seul moyen de trouver l'Océan.

Cette année j'ai eu une décision très difficile à prendre.  Je sortais avec deux filles que j'aimais comme jamais je n'ai aimé.  Il fallait en choisir une.  C'était impossible.

Mois après mois je ne pensais qu'à ça.  Ca me bouffait toutes mes forces.  Je n'y voyais pas clair parce que j'étais rongé par la culpabilité.  La peur des regrets.  L'angoisse de l'avenir.  

Je me suis retourné le cerveau pendant six mois au terme desquels je n'étais pas plus avancé qu'au début.  Et puis il s'est passé un truc.  Je me suis laissé aller.  Mes peurs m'ont abandonnées.  Et tout est devenu très clair.

La peur obscurcit toujours le cerveau et empêche de prendre des décisions.  Parce qu'elle retient dans le passé et rend l'avenir terrifiant.  Et on devient impuissant.  On procrastine.  On cesse d'avancer et de vivre.

Se dépouiller de ses peurs ne permet pas forcément de prendre les bonnes décisions.  Mais c'est la seule façon d'y arriver.  D'y voir clair.  Pour, peut-être, faire les bons choix.  C'est ce que la vie m'aura appris en 2013.


(Sittin' On) The Dock of the Bay by Otis Redding on Grooveshark
"I'm just gon' sit at the dock of a bay
Watchin' the tide roll away, ooh
Sittin' on the dock of the bay
Wastin' time"
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22.12.13

Les fachos 2.0


Je regarde la télé française et n'entends parler que de quenelles.  Vous savez.

Mémorial de la Shoah.  Classe.


On a voulu cacher un clown barbu et son facho de salon.  Comme quelque chose d'interdit.  On pensait les priver de leur audience.  On en a fait des superstars.

En France on met parfois du temps à comprendre que les choses changent.  L'information et les idées trouveront toujours accès à leur audience.  Tentez de les emprisonner et vous les amplifierez.  On n'est plus chez Mitterrand.

Alors quand tous les médias de masse boycottent deux starlettes controversées elles en deviennent des icônes.  Surtout par les temps qui courent.  Surtout peut-être en France.

Et le facho de service déblatère ses monologues ahurissants sur son site indigeste.  Petit ton pédant en prime.  Personne en face pour le contredire.  Les rageux n'ont qu'à tranquillement se laisser remplir le cerveau.

Le comique déprimant fait lui salle comble toutes les semaines.  Il a un statut de star.  Celle du racisme "de banlieue".  Le credo de la contestation crade.  Et ça dépose des marques et ça enregistre des clics par millions des deux côtés.

C'est pourquoi la liberté d'expression doit être totale.  Totale.  Des néo-nazis défilent de temps en temps aux Etats-Unis.  Avec leurs croix-gammées et tout le tralala.  Tout le monde s'en fout.  Personne ne les entend.

Des types comme ça sont inaudibles dans une société où la liberté de parole existe vraiment.  On ne leur fait pas l'honneur de les interdire.  On se contente de les ignorer.  Parce que leurs discours sont pris pour ce qu'ils sont et rien de plus.

"Big deal, he's an asshole".  Et on passe à autre chose.


Piggy by Nine Inch Nails on Grooveshark
"Hey pig,
Yeah you.
Hey pig, piggy, pig, pig, pig"
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20.12.13

Digression


C'était bien.

En été on jouait dans les vagues.  Et on espionnait les ados qui se tripotaient dans les dunes.

En hiver on bombardait les gueules des pires profs avec des boules de neige.  Certaines contenaient un caillou.  C'était les miennes.




J'étais un enfant indiscipliné comme on dit.  Un sale gosse.  Mes potes aussi.  Toute personne âgée de plus de 14 ans nous détestait.  Nous étions intenables.  On se marrait.

On avait creusé un grand trou dans le mur d'une salle condamnée du collège.  Il nous en donnait un accès caché et exclusif.  C'était notre QG.

Nous y séchions tranquillement les cours avec des jeux de cartes et des pétards.  Et bientôt avec une Playstation aussi.  Il a suffi d'emprunter la télé de la salle de SVT.

Sur la fin ce repère était devenu assez confortable.  On l'a laissé tel quel - la Playstation en moins.  Aujourd'hui il est peut-être utilisé par d'autres.  A moins qu'ils ne se soient fait chopés.  P'tits cons.

En tous cas c'était bien.

Et puis ça a changé.

Je ne sais pas trop quand ni pourquoi mais je me suis renfermé sur moi-même.  Effacé du monde.  Je devenais un fantôme.

J'étais un spectre de néant qui se trouvait des distractions.  Des rêves grandioses réchauffaient une vie glacée.  Et je flottais ainsi à travers les années...

Mais le temps passait.  Et le mur de la réalité se rapprochait.  Je me le suis pris en pleine gueule autour de 25 ans.

Mon premier travail.  L'impression d'assassiner sa vie.  De se dissoudre dans une machine trop bien huilée.

J'étais perché sur la Lune et ce coup de poing m'a réveillé.  Mes rêves ont été confronté à la réalité.  Ca a pris des années.  Mais je commençais enfin à chercher les moyens de les réaliser.

La philosophie du "tout ou rien" me guidait.  "Rien" ne changeait pas grand chose au présent.  Seul "tout" pouvait en remplir le vide.

C'est pour ça que je suis parti.

Et il s'est passé un truc à New York.  C'est con à dire mais quelque chose s'est décoincé.  J'y étais comme un poisson dans l'eau... et moins que "tout" devenait bien assez.

Je vivais dans le présent parce que j'y étais bien.  La force du présent me détachait de mes angoisses et de mes rêves.

C'est alors seulement qu'ils ont commencé à se réaliser.

C'était bien avant.  Aujourd'hui c'est encore mieux.  Le reste n'existe presque plus.


Left Foot Stepdown by The Bees on Grooveshark
"And when the sun meets the night
Prepare yourself for the world and the fight"
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17.12.13

La frontière du vice


Aller niquer ailleurs implique d'éviter de se faire pincer.  Mais parfois ça passe pas loin.

Traduction: elle s'est faite chopée

On était au resto et j'ai sorti une capote de ma poche.  Devant une fille avec laquelle je n'en utilisais plus depuis deux ans.  Je m'en suis tiré.  Enfin, à peu près.  Et au prix d'un mensonge que je ne pourrais même pas raconter ici.

Quelques années plus tard je sortais avec deux filles en même temps.  Je marchais tranquillement avec l'une sur West 4th Street - l'autre pensait que j'étais à Boston.  Et on tombe sur l'autre.

Elle s'approche à grands pas et était sur le point de nous apercevoir.  C'était une question de secondes.  Tout allait me péter à la gueule.  Alors j'ai fait la seule chose qui me restait à faire.  J'ai couru.

Il a bien fallu expliquer cette fuite subite à celle qui m'a regardé détaller sans prévenir.  Ma carte bleue était tombée au coin de la rue.  Elle a fait comme si elle y croyait.  C'est pas passé loin.

Hommes ou femmes, le mensonge reste la partie la moins fun des coucheries clandestines.  C'est pourtant une nécessité.  Il faut y passer.  Et même si vous vous faites choper vous allez tout nier en bloc.  Alors autant le faire avec conviction., le regard franc et la parole assurée.

Mais se faire attraper la main dans le sac est aussi un manque de respect.  Une vraie faute de goût.

Je n'ai personnellement aucun problème avec le fait de tromper.  On n'a qu'une vie non?  Sérieusement.

L'idée d'humilier une fille est en revanche détestable.  Il faut donc redoubler de prudence et se priver un peu.  En commençant par éviter d'aller niquer une de ses copines, par exemple.  Et en prenant soin de bien couvrir ses traces.  Surtout si elles sont digitales.  Ou séminales.

C'est quand on cesse de faire cet effort que tromper devient un vice.  Quand aller voir ailleurs n'est plus un arbitrage entre les risques et les plaisirs, mais quelque chose qu'on fait quels que soient les risques.   Simplement parce qu'on le peut.

Alors un peu de classe.  Restons discrets.


She's Not Gone Yet but She's Leaving by The Fratellis on Grooveshark
"Well there's a chance that she knows where the bodies are kept
She's not gone yet but she's leaving"
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14.12.13

L'obsession sexuelle


Je suis un sex-addict.  Evidemment.

Le sexe occupe au moins la moitié de "mon temps de cerveau disponible".  Et le temps pas du tout disponible aussi.




Je remplis un tableau Excel et paf, un petit cul me surgit dans la tête.  Ca m'arrive tous les jours.

Ou même à un rendez-vous de boulot important.  Ca discute sérieusement et voilà qu'un autre petit cul apparaît.  Celui-là est bien bronzé tiens.  Et il porte un string rose...  C'est vrai que ça va pas mal ensemble..

Même après avoir niqué.  La bite encore en chou-fleur, il ne me faut pas dix minutes pour commencer à ressasser tout ce qu'il vient de se passer.

Ca ne s'arrête pas là.  Mes pensées sexuelles ne sont pas seulement omniprésentes.  Certaines sont aussi vraiment tordues.

Hier j'étais assis en face d'une grande brune dans le métro.  Apparemment très timide.  Mal à l'aise entourée de tant d'inconnus.  Ca sautait aux yeux.

En deux minutes je m'imagine en train de la défoncer entre les deux voitures du train.  En lui claquant les fesses et lui tirant les cheveux.  Ce que la pauvre fille a fait pour susciter ça?  Rien.  Mon cerveau obnubilé est le seul responsable.

Parfois j'aimerais bien me comporter comme une personne normale vous savez.  Parler à une femme "à forte poitrine" et garder la tête froide par exemple.  Voir son décolleté sans forcément s'imaginer y glisser toute sa bite.

C'est d'ailleurs un problème exclusivement masculin.  Les filles essaient parfois de rivaliser.  C'est mignon.  J'en parlais à une copine récemment: "Tu sais je suis perverse moi-aussi, si si, j'ai des envies vraiment cochonnes parfois".

T'as pas idée cocotte.  Tu n'as pas idée de ce qui passe par la tête d'un homme.

Et les femmes peuvent décider d'avoir ces pensées.  Elles ne s'imposent pas à elles.  Les poules sont finalement des touristes de la perversion.  Les hommes en sont les prisonniers.

C'est pas très surprenant.  Le corps d'une belle fille est un enchantement.  Chaque centimètre-carré de peau est une autre merveille.  Et quand elles font l'amour c'est phénoménal.  Elles font du sexe le paradis sur Terre.

Maintenant comparez ça au corps d'un homme.  Poilu.

Pas étonnant qu'on ait le monopole de la perversion.


Jet Sex by Ghinzu on Grooveshark
"Sex turbulences, seats D and B, 
we drop our love bomb full of c. "
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12.12.13

Le mur des Hommes


Vous réalisez qu'on est sur le point d'inventer une poudre magique qui guérit les blessures instantanément?

De capter l'énergie solaire depuis l'espace pour l'expédier sur Terre?  Par laser??

Ou de vous recréer un coeur tout neuf en laboratoire?





Ces fantasmes ont longtemps été ceux de doux rêveurs.  C'est pourtant le monde que connaitront certains de nos grands parents.  Et ça va tellement vite putain.  De plus en plus vite.

On peut plus ou moins prévoir les progrès technologiques des 30 prochaines années.  Vous aurez une puce dans la tête.  Et des avions sans pilote.  C'est presque sûr.

Mais au-delà on ne sait rien.  Les visionnaires contrariés se heurtent à un mur infranchissable.

Ce mur a un nom.  C'est la Singularité Technologique.

La Singularité obsède tous les petits génis de la Silicon Valley parce qu'elle ouvrira une nouvelle ère de l'Histoire.  Peut-être la plus importante de toutes.




Dans quelques années (certains parlent de 2021, d'autres autour de 2030), le progrès ne sera plus l'oeuvre que de machines à l'intelligence artificielle.

Elles apprendront toutes seules et très vite.  Beaucoup plus vite que nous.  Y compris pour créer de nouvelles machines, plus sophistiquées.

Le rythme des progrès en deviendra exponentiel.  Impossible de prédire leur portée.  On sait seulement qu'ils seront foudroyants.

Vivre jusqu'à 200 ans?  Passer ses vacances sur Mars, en chambre avec vue sur Terre?  Baiser dans tous les sens une copie de Gisele Bündchen, identique mais robotique?

Pourquoi pas.  On n'en sait rien.




Mais on sait que les progrès réalisés par des machines intelligentes pointent déjà le bout de leur nez.

Google, dont l'algorithme s'améliore tout seul dès que vous cliquez sur un lien.

L'ordinateur Watson d'IBM qui pulvérise les champions du Jeopardy.  Et invente de délicieuses recettes en se bouffant des montagnes de données.

Ou Narrative Science, dont les ordinateurs écrivent des articles que vous jureriez avoir été pondus par des journalistes.  Ils sont publiés sur des sites majeurs tels qu'ESPN.

--
La logique et les connaissances des Hommes n'auront bientôt plus la moindre importance.

Elles nous permettront toujours de nous expliquer à peu près le monde dans lequel nous vivons.  C'est vrai.  Mais elles seront dérisoires par rapport à la nouvelle intelligence, faite de fibres et de silicon.

Demain, tout ce qui nous restera sera notre créativité.  Et nos sentiments aussi.  Seuls ceux-ci feront de nous des Hommes.

Leur expression prend d'ailleurs de plus en plus d'importance.  Et pas seulement dans l'économie.

On privilégie aujourd'hui les sentiments aux pensées.  Nous sommes beaucoup plus attentifs à ce que l'on ressent qu'à ce que l'on pense.  Vous avez remarqué aussi?  C'est récent.

Peut-être commence-t-on déjà ainsi à chercher refuge dans notre humanité..


Race for the Prize by The Flaming Lips on Grooveshark
"Forging for the future
But to sacrifice their lives
Both of them side by side
So determined"
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10.12.13

Comment se niquer un plan cul


J'ai beaucoup vu Kirsten ces dernières semaines.  Toujours chez elle.  Toujours pour niquer. 


"Fuck Buddy"


Les choses étaient claires depuis le début.  Elle cherche un type qui lui garantisse la grande vie pour le reste de la sienne.  Je ne fais pas l'affaire.  Notre relation n'est donc que sexuelle.

Mais ces configurations de rêves ne durent malheureusement jamais très longtemps.  C'est chimique.  Vous baisez et votre cerveau se charge d'oxytocine - et vous commencez à tomber amoureux..

Les hormones ont donc fini par lui monter à la tête.  On ne pouvait plus continuer à se voir comme ça, juste pour niquer.

Mais Kirsten a aussi un plan et je n'en fais pas partie.  On ne pouvait pas non-plus être ensemble.

On ne pouvait, en somme, pas se revoir.

Dommage.

C'était déjà un sacré plan cul.  Parfois même l'arbre qui cachait la forêt.  Et puis je l'aimais bien.  Enfin..




Pour tout vous dire je les comprends un peu, celles qu'on qualifie de "vénales".  L'argent n'est pas forcément la raison de leur choix de copain/fiancé/mari.  Simplement un pré-requis.  Pourquoi pas.

Un peu comme certains hommes (tous) qui ne s'engageraient jamais avec une fille s'ils pensaient pouvoir en attraper une autre, plus jolie.  Ca ne signifie pas pour autant que l'amour est absent.

Souvent aussi, celles qui disent vouloir un type gagnant au moins X millions de dollars sont prêtes à suivre celui qu'elles aiment dans le caniveau.  Je l'ai vu de mes propres yeux.

D'autres filles ont une feuille de route et s'y tiennent.  Un peu comme Kirsten.  La ligne "earns good money - $1,000,000/year" ne sera jamais mise entre parenthèses sur sa liste de pré-requis.

J'admire en tous cas sa détermination.  Et puis chacun sa vie.  Critiquer les choix des uns et des autres n'avance jamais à rien.  Surtout si c'est fait avec les discours naïfs du moralisateur.

Elle va quand même me manquer.  Comme un très bon pote qu'on cesse de voir pendant des mois.  Ou plutôt, comme une fille qui emporte avec elle un petit bout de coeur.  Celui dans lequel elle commençait à s'installer.


This Old Ghost Town by The Fratellis on Grooveshark
"Oh, your highness
Someone must've told you, you once were a friend of mine [...]

Put on your best dress
I'll take you dancing under the street lights"
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8.12.13

Le sexe et les grands nombres


Un ami cherchait à faire exploser son activité sexuelle.  Il a ainsi mené une petite expérience.  Très enrichissante.

Le process est le suivant: il croise une fille dans la rue, au Starbucks ou à la salle de sport, l'aborde avec une phrase standard ("tu viens souvent ici blablabla?") et lui donne son numéro.

Trente secondes par fille maximum.  On privilégie le volume.




Il a refilé son numéro à exactement dix filles tous les jours.  Pendant deux semaines.  Ca fait 150 filles.

New York est le terrain idéal pour mener sa petite affaire, la densité en filles très séduisantes y étant ce qu'elle est.  Il a d'ailleurs décidé de taper légèrement au-dessus de ce qu'il a l'habitude de croquer.  Histoire de.

Le type est complètement imperméable à la peur d'être rejeté.  Assez beau gosse et plutôt charmant.  Il s'est pourtant mangé des vents tout-à-fait remarquables.  "So you think I'm cute?  That's adorable.  Now stop".  Ou bien "I'm a necrophiliac - just drop dead and maybe I'll think about it".  Exquis.

Son côté geek l'a aussi conduit à tout répertorier dans un petit tableau Excel de geek.  Voici les chiffres:

Sur les 150 filles abordées, 26 l'ont appelé.  Il en a revu 14.  4 ont terminé dans son lit.

Et ça donne la théorie du 30-5-3-1.  Pour toutes les 30 filles abordées, environ 5 le contactent, il en revoit 3 et couche avec une.




Pas si terrible que ça..  Conclusion: le premier contact détermine tout le reste.  Le négliger pour favoriser le volume n'est pas du tout une bonne idée.  Ca marche pas.

Les New Yorkaises ont horreur de se faire draguer dans la rue.  Elles ont autre chose à faire.  Le terrain est hostile.  La qualité du premier contact, primordiale.

Je drague rarement ainsi.  Mais quand c'est le cas, une approche indirecte me paraît la meilleure.  Et j'essaye surtout de la faire parler.  Ca fonctionne pas trop mal.

Mais les filles qui passent par ici auront sûrement un meilleur avis sur la question...  C'est quoi la meilleure (ou la pire) façon de vous aborder dans la rue/le métro/etc.?


My Heart Is Yearning by NOFX on Grooveshark
"For you my heart was yearning
And how I loved you so
It's cause of you
My dick is burning

It's dripping on my tongue"
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6.12.13

Le siège du mort


Le siège du mort a ses avantages.  Il permet de ne pas trop réflechir - tant qu'on fait confiance au conducteur.

"Trust no one"


On nous apprend à être des passagers depuis tout petit.

Ca commence avec le prof qui nous conduit tranquillement vers la fin du trimestre.  Vous engraissez le mammouth pour quelques années et il vous recrache avec quelques diplômes en poche.

Puis notre patron qui décide de la progression de notre carrière, à son entière discrétion.  Et les politiques qu'on élit une fois tous les 5 ans, en espérant toujours que cette fois, oui, ça va changer.

On nous apprend en somme à la fermer et à se laisser porter par le courant.  Apparemment, c'est quelque chose qu'on doit accepter.

Avec une telle vision, toutes les responsabilitées incombent aux dirigeants.  La passivité est encouragée.  C'est plus facile et c'est plus sûr.  Et c'est dommage aussi.

Tout ça était très efficace dans nos sociétés industrielles.  Renoncer à son indépendance pour mieux obéir conduisait à augmenter la productivité - et donc au succès.  Mais nous ne vivons plus dans ce monde.  Et le siège du mort n'a jamais aussi bien porté son nom.

Internet met un mégaphone entre toutes les mains .  Il permet de rassembler et de changer les choses, pour soi-même ou pour les autres.  De créer des entreprises qui concurrencent les multinationales par l'inventivité.  D'être son propre maître, pour ne plus avoir à attendre d'être choisi par qui que ce soit.

On ne peut forcer personne à s'affirmer, à s'exprimer et à changer le cours des choses.  Mais si vous faîtes le choix d'être le passager de votre propre vie, s'il-vous-plaît, n'oubliez pas qu'elle n'en reste pas moins votre responsabilité.  Et celle de personne d'autre.


Feels Like We Only Go Backwards by Tame Impala on Grooveshark
"It feels like I only go backwards baby.
Every part of me says go ahead.
I got my hopes up again, oh no... not again."
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4.12.13

C'est pas la fin du monde


J'ai eu ce qu'ils appellent un late start dans la vie.  J'ai mis du temps à m'y mettre.  Beaucoup de temps.




Je crois avoir embrassé une fille pour la première fois autour de 14 ans.  Suivit un dépucelage pas très glorieux à 20 ans tout ronds.

Ca s'était pas super bien passé.

Figurez-vous que j'étais minable au pieu en ce temps-là.  Et oui.  Je sais pas pourquoi, cette fille me bloquait.  On est resté ensemble beaucoup trop longtemps.  Il m'a fallu quelques années pour enfin la quitter et commencer à me la donner un peu au lit.

Depuis tout va très bien, merci.  Mais que de temps perdu...

Jusqu'à 25 ans, je n'avais aucune idée de quoi faire de ma vie.  Aucune.  Et ce n'est qu'à 29 ans que je m'y suis vraiment mis.

J'ai aussi toujours voulu vivre à l'étranger.  Y parvenir m'aura pris 4 ans.  En années de chien.




Je regarde pourtant en arrière et ne trouve pas grand chose à regretter.

Ce n'est pas si grave d'avoir un peu de retard.  Ou même beaucoup.  Le tout est de s'y mettre.  Et de le faire avec passion, histoire de rattraper le temps perdu.

Mon seul vrai regret est d'avoir laissé l'angoisse noircir ces années.  D'avoir été impatient.  De ne pas avoir su profiter de la vie, par crainte de ce qu'elle pourrait devenir.  Je regrette d'avoir laissé le futur me pourrir le présent.

Il faut apprendre à se faire confiance.  Se convaincre que quels que soient les évènements, nous saurons y faire face.

Il faut surtout savoir attendre.  Et ne jamais oublier de profiter de la vie.  Parce qu'alors seulement, de bonnes choses pourront arriver.


This Is Not the End of the World by The Fratellis on Grooveshark
"I never did get the meaning of reality checks 
I dreamed my way out of the bedroom 
with no time to reflect"
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1.12.13

6 façons de survivre à la monogamie


C'est pas toujours marrant de vivre dans une société monogame.  Je sais.  Mais c
elles qui ne le sont pas n'ont rien de très funky.  Faut faire avec.  Voici comment.



1- Ne vous racontez pas d'histoires


Tout le monde a sorti ces rengaines mielleuses, la charmante mélodie du pipeau en fond sonore:

"J'ai jamais aimé personne comme toi", "j'suis pas le genre à aller voir ailleurs", bla bla bla.  On connait.  

J'ai sorti ces phrases à toutes les filles que j'ai aimé ne serait-ce qu'un petit peu.  Et ça marche.  N'importe quelle femme a besoin de les entendre. 


Mais n'allez pas croire à vos bobards à force de les répéter.

Tôt ou tard, le désir d'aller voir ailleurs finira par s'imposer.  On est ainsi fait.  C'est comme ça.  Prenez vous-en à l'évolution ou à Dieu, peu importe.  Mais acceptez l'évidence: vous n'êtes pas monogame.  
Ton idéal, homme fidèle, est une lutte contre ta propre nature.



2- Fermez les yeux

Les tentations sont partout.  Le monogame se doit d'y résister.  Et on va pas se mentir: c'est pas facile.




J'ai un ami très marié et très fidèle.  Il reluque systématiquement toutes les poules à portée de vue, y compris celles dont le caractère sexuel est plus que douteux.  

Quand on lui en fait la remarque pour le taquiner un peu, il prend cet air de grand sage pour énoncer sa réplique préférée: 


"Ca va oh, c'est pas parce que je suis au régime que je peux pas regarder la carte".  

Ah oui?  Il n'a jamais convaincu personne avec cette phrase à la con.  Dès qu'un bout de fesse lui passe sous le nez, il a davantage l'air d'un mort de faim qui bave devant un bon steak-frites qu'un type au régime qui regarde d'une curiosité détachée.

Fermez donc les yeux.  C'est le seul moyen de ne pas les laisser vous titiller le bout de la bite.  Certains ont d'ailleurs pensé à tout et veulent vous y aider.

Des religieux ultra-orthodoxes ont inventé des lunettes qui réduisent la profondeur du champ de vision à quelques mètres.  Pour en sortir définitivement les petits culs qui s'y baladent.  Ne riez pas.  Cette invention est le plus sûr allié de l'aspirant monogame.  

La castration chimique à base de doses massives d'anti-dépresseurs obtient également de très bons résultats.



3- La chasse est fermée

L'homme est un chasseur.  Notre ADN nous hurle à travers la bite son désir de conquêtes.  Nous avons un besoin instinctif de séduire.  




Mais l'homme fidèle vit dans le monde de la raison.  Pas dans celui des instincts.  

Remballez donc le fusil qui vous brûle entre les jambes.  Oubliez 
les créatures aux longues jambes et à la peau douce, et rentrez à la maison.

Compensez peut-être en vous mettant à la vraie chasse.  Vous y déchargerez votre fusil sur des proies velues et à quatre pattes. 
 Pas aussi sympa, mais ça pourra sûrement aider le chasseur refoulé qui est en vous.  

La saison la plus pénible pour le monogame est le printemps.  Les jambes des filles se découvrent,  les jupes se raccourcissent et l'air se charge d'hormones.  L'homme fidèle peut vite en devenir cinglé.

Ca tombe plutôt bien - le printemps marque aussi l'ouverture de la chasse à la dinde sauvage.  Faîtes-vous plaisir.



4- Repoussez les avances de façon préventive

C'est bien connu: on désir le plus ce qu'on ne peut avoir.

Pour certaines femmes, cette règle s'applique également aux mecs maqués.  L'homme fidèle est leur prise de choix. 


Ces poules sont le plus grand risque pesant sur votre pucelage extra-conjugal.  Et aussi celles qui vous créeront le plus d'emmerdes.

Mais renoncer aux avances de femmes séduisantes n'est pas quelque chose de possible pour 99,99% des hommes (i.e. ceux munis d'un pénis).  Surtout si les chances de se faire pincer sont nulles ou presque, ce qui est généralement le cas.  On y viendra.

Une seule solution: afficher la frustration qui est la vôtre comme un produit anti-poules.  Faîtes-la transpirer par tous vos pores.  Soyez chiant et montrez votre insatisfaction sexuelle telle qu'elle est.

Tuez l'opportunité dans l'oeuf.  C'est votre seule chance de ne pas succomber.






5- Faîtes-vous peur

L'homme frustré a aujourd'hui trop de façons de soulager son insatisfaction.

Et les chances de se faire pincer sont quasi nulles.  Du moins pour celui qui ne fait pas ça comme un demeuré, en allant par exemple niquer une des soeurs / copines / collègues / connaissances de sa copine.

Il s'agit pourtant de vous convaincre que vous courez un vrai risque.   Même si celui-ci n'existe pas vraiment.

Pensez constamment aux conséquences pour vous y aider.  "Et si elle l'apprend! Oh mon dieu".  Votre égo en pâtira sans doute.  Mais votre réclusion sexuelle sera préservée.


Oubliez aussi que vous n'avez qu'une vie, et que c'est la vôtre.  Parce que sinon vous êtes foutu.



6- Choisissez la bonne

La meilleure façon de résister aux tentations est encore de choisir une fille qui garde votre désir éveillé. Même après des années de relation.

Une fille qui, de temps en temps, se pointe en bas-string-talons hauts quand vous vous y attendez le moins. Qui fait preuve d'inventivité sous la couette. Qui refuse de laisser votre vie sexuelle tourner à l'ennui profond.

De telles filles existent.  Elles ne sont pas nombreuses. Et ça demande que vous y mettiez du vôtre.


Mais ne vous faîtes pas d'illusion.  Votre fidélité ne sera en rien assurée pour autant.  Il vous faudra appliquer scrupuleusement les principes ci-dessus pour espérer, un jour peut-être, tromper votre nature plutôt que votre copine/femme.  

C'est quand même dommage d'en arriver là.  Certains font avec.  Chapeau les gars.  

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"Cause I'm a man not a boy and there are things you can't avoid 
You have to face them when you're not prepared to face them"
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