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22.8.12

Emma - Scène de la vie New-Yorkaise


J'ai rencontré Emma un soir d'automne, alors que je ne commençais qu'à peine à croquer la Grosse Pomme.


C'était dans un des tout premier bars de New-York.  Il y a à peine 30 ans, il était encore interdit aux femmes.  Ce n'est que par la contrainte de la loi qu'il leur a finalement ouvert ses portes.  Heureusement, les choses ont depuis bien changé.

Je me suis assis à une table "communale".  Tout le monde était joyeusement ivre et j'ai entamé la conversation avec le groupe d'étudiants à ma table.

Au fur et à mesure de la conversation, je me rends compte qu'une fille adorable me dévore du regard.  Des éclairs jaillissent de ses yeux bleux.  Elle est très jolie.  On sort fumer une cigarette, on parle un peu et je l'embrasse.  On prévoit de se revoir vite, pour boire un verre quelques jours plus tard. 

Je compris par la suite que ce rendez-vous était notre "first date" officiel, c'est-à-dire notre premier rendez-vous clairement planifié.  Les New-Yorkaises sont très libérées sexuellement.  Mais il est très difficile de déroger à la règle des "3 dates": jamais de sexe au first date, parfois au second date si vous êtes très chanceux et que les circonstances vous sont favorables (l'alcool leur est rarement étranger), et toujours au third date, sans quoi il n'y a plus rien à espérer.

Emma était une gentille fille du Midwest.  La règle des 3 dates s'imposait comme une évidence.

Patient et volontaire, je n'ai pas rechigné à traverser ces 3 étapes, pour finalement me retrouver dans son petit appartement de Brooklyn.

Elle avait un beau petit corps bien ferme, on a fumé un peu d'herbe et on s'est vite retrouvés nus sur son lit.  Elle a commencé à me sucer - une fellation de très, très haute volée.  Mais après environ 10 minutes, je finis par lui dire: "Wait, I have a condom", ce à quoi elle me répond sur un ton un peu farouche: "I'm not sure I want to have sex, but I want you to come."

Un peu déconcerté, vous imaginez bien que je l'ai tout de même laissée terminer, pour finalement comprendre que sa dextérité révélait sans aucun doute une certaine pruderie qu'il fallait bien compenser.

Je n'ai pas rappelé Emma, car elle me paraissait trop délicate et sensible pour présenter un véritable intérêt sexuel.  J'ai alors commencé à me dire que les filles de New-York n'étaient en fin de compte pas si différentes de celles du reste des Etats-Unis.  J'ai vite été détrompé...



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