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16.4.14

J'aime bien quand c'est vieux


Mon appartement est tout petit.  Son loyer est gigantesque.  C'est ridicule.  Et des gosses hurlent à travers les murs dès 7 heures du mat'.

Pourtant j'adore mon appart'.  Pour la vue.  Spectaculaire.

On voit tout Central Park.  L'ensemble de l'Upper West Side aussi.  C'est fabuleux.




Je peux passer des heures à scruter la ville depuis mon perchoir.  Et la dernière fois je me suis rendu compte d'un truc.  Un truc qui ne se voit que de très haut.

On peut clairement distinguer toutes les époques de New York depuis mon dernier étage.  Les différentes couches de temps s'empilent sous vos yeux.

Ca commence avec les immeubles du XIXè siècle.  Les brownstones qui peuplent l'Upper West Side.  Et les gros immeubles qui longent le parc.

S'y ajoutent les buildings d'avant-guerre.  Le New York de Salinger.  Puis les tours construites à partir des années '60.  Et finalement les monstres de verre qui s'élèvent sur une centaine d'étages.

J'ai appris à ne voir que le New York du XIXè siècle depuis mon balcon.  Mon oeil se balade dans le vieux New York tel un touriste du passé.  J'aime bien quand c'est vieux.  C'est mon côté français.

Et c'est vrai que ces époques qui se superposent font réfléchir.  Qu'est-ce qui a changé dans New York à travers les siècles?  Sûrement beaucoup.  Peut-être pas tant que ça.

Les superstitions par exemple.  Le paranormal.  On vit dans une époque de progrès.  De science.  Et d'irrationalité totale aussi.

Le nombre de voyantes et autres charlatans à New York.  C'est ahurissant.  Ils peuplent une ville pourtant à la pointe de la science et de la vie intellectuelle.

Prenez Sandra.  Une fille que j'ai rencontrée il n'y a pas longtemps.  Bolivienne.  Elle dirige un des principaux magazines de la ville.  Du monde quoi.  Une jolie tête remplie de doctorats.

Sandra est une intellectuelle.  Qui nage dans le paranormal.

On avait rendez-vous chez Employees Only.  Un speakeasy.  Type de bars très à la mode et très secrets parce qu'ils se cachent toujours derrière une fausse devanture.  Façon Prohibition.

Please Don't Tell est par exemple un bar somptueux auquel on accède par la cabine téléphonique d'un vieux taudis bien crasseux.

En l'occurence vous entrez chez Employees Only par une salle toute petite et très sombre.  Un cabinet de diseuse de bonne aventure.  Comme il en existe des millions à New York.

Il faut juste lui dire bonjour, passer devant sa table et tirer le lourd rideau rouge derrière elle.  Vous découvrez le bar caché.  On se croirait dans les années 1920, avec des cocktails à l'ancienne, du jazz qui fait danser et du vieux mobilier.

Et Sandra qui m'attendait au bar.

On discute un peu.  Une connaissance commune nous a mis en relation.  Cette connaissance a instantanément gagné ma reconnaissance éternelle.  Sandra est sublime.

Une robe noire et très courte.  Elle laisse apparaître une poitrine très sérieuse.  De longues jambes bien musclées.  Des talons hauts.  Beaucoup de classe.  D'humour aussi.




On rigole beaucoup autour de nos cocktails façon Roaring Twenties.  Elle est très détendue.  Très intelligente aussi.  Le genre de fille qui n'a qu'à se baisser pour ramasser le type qu'elle veut.  Elle sait ce qu'elle veut.  Et comment l'obtenir.  Ca saute aux yeux.

Et puis à un moment elle me demande mon signe astrologique.  Ca arrive presque à chaque rendez-vous qui ne se passe pas trop mal à New York.  La poule cherche des raisons pour vous faire brûler des étapes.  Elle a l'air satisfaite.  Apparemment on a un truc astrologique en commun et on est fait pour s'entendre.

Pourquoi pas.

C'est un truc qui ne cesse de m'intriguer chez les Ricains.  Ils sont à la pointe de la modernité et pourtant leurs croyances rappellent parfois le Moyen-Age.

Alors j'ai voulu creuser un peu avec Sandra.  Et elle me raconte qu'elle discute avec sa mère toutes les semaines.  Par médium interposé.  Sa mère est morte il y a deux ans.

Une fille intelligente vous savez.  Cultivée.  Qui paye un charlatan une fortune parce qu'il lui donne l'illusion de prendre le thé avec sa mère.

Et ça ne se limite pas aux bizarreries paranormales avec Sandra.

Elle mène sa barque d'une main de fer.  Elle a su prendre les bonnes décisions aux bons moments dans sa carrière.  Ca l'a propulsée au top.  Et pourtant sa vie sentimentale est un champ de ruine.  Parce qu'elle est un peu cinglée.  Et c'est pas la seule.

Elle attend de ses amies qu'elles soient "supportive".  Elles doivent avant-tout lui dire qu'elle a raison.  Tout le temps.  Peu importe la situation.  Donc elle n'a plus beaucoup d'amies.  Et pourtant des poules comme ça j'en rencontre à la pelle à New York.

Elle n'accepte aucune contradiction.  Elle répugne à réfléchir sur elle-même.

C'est pareil pour ses sentiments.  Si elle ressent quelque chose ça se justifie en soi.  Elle n'y réfléchit pas.  Elle se contente de ressentir.  De réagir.  Sans réfléchir.

C'est le lot de beaucoup de filles à New York.  Et d'hommes aussi.

La raison et l'idée de vérité sont à des lieues de leurs vies sentimentales.

Je sais pas.

J'ai grandi dans un pays où l'idée de vérité avait un sens.  Où ressentir quelque chose ne le justifiait pas forcément.  Parfois on peut se tromper.  Et quand c'est le cas c'est bien de s'en rendre compte.  D'avoir un pote qui n'hésitera pas à vous foutre un bon coup de pied au cul.  Pour avancer un peu.

Mais Sandra pensait différemment.  Elle rendait les hommes amoureux les uns après les autres pour finalement les faire fuire.  Trop dure à vivre.

Elle a donc laissé tomber.  Elle vit avec ses chattes et ne rencontre des hommes que pour s'amuser.  Elle est heureuse.  Ca lui va.  Alors après avoir enchainé les cocktails des années '20 elle m'en a proposé un dernier.  Mais chez elle.

Son appart' faisait bien cinq fois la taille du mien.  Il était truffé de chattes.  Une en particulier m'intéressait plus que les autres.

Je lui ai retiré sa robe légère.  Elle ne portait plus qu'un soutien-gorge.  Je l'ai jetée sur le lit.  Sa peau bronzée était très belle sur ses draps blancs.

Elle a déboutonné mon pantalon et s'est mise à se caresser en me suçant.  Je l'entendais gémir avec ma queue dans la bouche.  Ca m'a beaucoup excité.  Alors je l'ai mise à plat ventre sur le lit et me suis allongé sur mon dos.  Son petit cul bien ferme et très bronzé s'est levé pour m'inviter à y entrer.

Elle soulevait un peu plus les fesses à chaque fois que je lui enfonçais ma bite toute entière.  Elle bougeait comme les femmes savent le faire.  En se cambrant pour en prendre un peu plus à chaque fois.  Je me suis retrouvé à la défoncer très fort et très profond.  Elle criait fort.

Elle m'a chevauché juste après m'avoir dit qu'elle allait jouir.  J'ai vu sa poitrine se gonfler alors qu'elle approchait de l'orgasme.  Son petit ventre plat se contractait à chaque fois qu'elle s'enfonçait sur ma bite.  Je pouvais plus me retenir.  J'ai éjaculé sur son ventre parfait dès qu'elle a eu fini de crier.




On a tous les deux dormi quelques heures.  Et puis je me suis réveillé avec ma queue dans sa bouche.  Elle sait y faire.

Sandra est un peu comme toute cette ville.  Elle s'amuse beaucoup.  Elle réfléchit un peu.  Et elle vit à fond.

Et raisonnable ou pas j'espère bien éjaculer très prochainement sur son petit ventre ferme et bien bronzé.


Honey Bee by Muddy Waters on Grooveshark
"I hear a lotta buzzing, sound like my little honey bee
She been all around the world making honey"

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