Le siège du mort a ses avantages. Il permet de ne pas trop réflechir - tant qu'on fait confiance au conducteur.
"Trust no one" |
On nous apprend à être des passagers depuis tout petit.
Ca commence avec le prof qui nous conduit tranquillement vers la fin du trimestre. Vous engraissez le mammouth pour quelques années et il vous recrache avec quelques diplômes en poche.
Puis notre patron qui décide de la progression de notre carrière, à son entière discrétion. Et les politiques qu'on élit une fois tous les 5 ans, en espérant toujours que cette fois, oui, ça va changer.
On nous apprend en somme à la fermer et à se laisser porter par le courant. Apparemment, c'est quelque chose qu'on doit accepter.
Avec une telle vision, toutes les responsabilitées incombent aux dirigeants. La passivité est encouragée. C'est plus facile et c'est plus sûr. Et c'est dommage aussi.
Tout ça était très efficace dans nos sociétés industrielles. Renoncer à son indépendance pour mieux obéir conduisait à augmenter la productivité - et donc au succès. Mais nous ne vivons plus dans ce monde. Et le siège du mort n'a jamais aussi bien porté son nom.
Internet met un mégaphone entre toutes les mains . Il permet de rassembler et de changer les choses, pour soi-même ou pour les autres. De créer des entreprises qui concurrencent les multinationales par l'inventivité. D'être son propre maître, pour ne plus avoir à attendre d'être choisi par qui que ce soit.
On ne peut forcer personne à s'affirmer, à s'exprimer et à changer le cours des choses. Mais si vous faîtes le choix d'être le passager de votre propre vie, s'il-vous-plaît, n'oubliez pas qu'elle n'en reste pas moins votre responsabilité. Et celle de personne d'autre.
"It feels like I only go backwards baby.
Every part of me says go ahead.
I got my hopes up again, oh no... not again."
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