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29.4.14

Tinder - L'usine à levrette


Vous voulez transformer votre chambre en usine à levrette?  Un mot.  Un seul.  Tinder.

J'ai toujours détesté les sites de rencontre.  Parce qu'il faut chatter pendant des heures pour décrocher un rendez-vous.

Je suis prêt à me donner un peu de mal hein.  Pas jusqu'à aller m'emmerder à ce point.

Avec Tinder c'est bouclé en dix minutes.


Et Tinder à New York c'est PHENOMENAL.  La ville devient un royaume du cul pour de bon avec un truc pareil.  Parce que tous les éléments sont réunis.

Une densité de poules à faire rougir un harem saoudien.  La plupart sont célibataires.  Beaucoup sont très jolies.  Et toutes pensent essentiellement au sexe.

Alors quand vous leur mettez un truc comme Tinder entre les mains...  La baise abonde. Aucune limite.

C'est un engin venu du Ciel que j'ai appris à maîtriser un peu depuis quelques semaines.

Je suis quelques règles à la lettre.  Elles fonctionnent très bien pour moi.  Peut-être qu'elles marcheront aussi pour vous.


1- Taper dans la crème

L'offre est pléthorique.  Les filles sont ici en quantités astronomiques.

Il faut donc taper dans la crème.  Uniquement la crème.  Une fille qui n'est pas une bombe atomique, vous devez apprendre à ne même pas la voir.

Tinder doit être votre fournisseur en qualité.  Ne vous laissez pas griser par l'abondance.  Sur 100 filles vous allez peut-être en liker cinq ou six.  Max.

Idéalement les photos doivent être un peu coquines aussi.  Histoire de voir ce à quoi on a vraiment affaire.

Celle-là vous pouvez y aller:



J'ai rencontré la poule un jour après avoir liké sa photo.  Et après deux rendez-vous j'étais bien au chaud entre ses jambes.

Elle avait de faux seins.  Bon.  J'aime pas spécialement.  Mais le reste était splendide.  Et c'était une vraie folle du cul.

Ce n'en est qu'une parmi tant d'autres.  Merci Tinder.  Merci.


2- Ne mentez pas

Ranger les photos où vous êtes beaucoup plus beau-gosse qu'en réalité.  Et ne racontez pas trop de conneries non-plus.  Parce que niquer du lourd sans trop d'efforts implique d'éviter de décevoir dès le premier rendez-vous.

Par ailleurs.  Vous avez déjà reçu un de ces spams camerounais?  En général ils commencent par "Moi fils du prince du Cameroun très riche.  Cherche person serieux vers ki envoyez 3 000 000 de dollars parce que prince EN PRISON.  Tu veux?"

S'ils sentent autant l'arnaque c'est fait exprès.  Les fautes d'orthographe aussi.

Ils savent que si vous répondez c'est que vous êtes un abruti.  Une proie facile.  Ils vous laissent vous sélectionner vous-mêmes.  Gain d'effort et de temps considérable pour ce fils de prince.

Appliquez cette technique à Tinder.

Faites comprendre d'emblée que ce que vous voulez, c'est niquer.  Avant-tout niquer (voir ci-dessous).

Le top: leur dire que vous êtes touriste.  En visite pour une petite semaine.

Celles qui pour une raison ou pour une autre se sont mises à chercher l'amour sur Tinder seront écartées.  Seules les chaudasses resteront.




3- Chattez utile

Vous avez sélectionné votre bombe.  Ca commence à chatter.  Il faut faire rapide.  Et surtout vérifier que ses intentions sont bien sexuelles.

C'est facile.

Soyez d'emblée très flirty.  Commencez toujours par lui dire à quel point elle est canon.  Ca envoi un message clair. Vous êtes bien ici pour niquer.  A bon entendeur...


4- Décrochez le date

C'est là qu'il faut commencer à assurer un peu.

Vous savez que la poule est 1) très belle et 2) un peu salope (je dis ça affectueusement hein).  L'objectif est maintenant de la rencontrer.  De lui donner votre numéro pour que quelque chose s'organise.

Il faut le sentir.  Trouver le bon timing.  Mais ça doit arriver très tôt dans la discussion.  Dîtes-lui que vous aimeriez beaucoup la rencontrer après quinze minutes de discussion maximum.

Parce que là est la beauté de Tinder.  C'est pas fait pour discuter.  C'est fait pour se rencontrer.

Parfois le chat se poursuit par texto.  Pas de panique.  Elle veut juste pouvoir se dire que vous n'êtes pas forcément un serial killer.  Brèves vérifications d'usage.

Proposez une heure et un lieu de rendez-vous dès que vous sentez une ouverture.  Ne laissez jamais trainer le truc sur des jours entiers.


5- Le rendez-vous

Vous avez rendez-vous avec une très jolie fille.  A-priori favorable à une levrette imminente.

Bien joué.

Mais l'essentiel reste à faire.  C'est comme n'importe quel autre date.

Alors soyez marrant.  Posez-lui beaucoup de questions.  Et surtout payez l'addition.  Il faut toujours payer l'addition.  Peu importe ce qu'on en dit.  Payez l'addition.  Et puis mettez des chaussures sympas.  Les femmes les remarquent toujours.

Il faut être un peu patient aussi.  N'espérez pas forcément tirer votre coup dans la demi-heure. Une fois je me suis retrouvé chez une Tinder girl dès le premier rendez-vous.  Une fois.  C'est tout.

En général il faut attendre le second date.  Par contre si vous n'avez pas niqué au troisième alors laissez tomber.  Vos chances sont trop minces.  Et beaucoup trop de filles attendent.

Si vous faites bien les choses vous aurez de toute façon toujours un stock de 4-5 bombes sous la main.

D'autres suggestions?  Balancez.  J'ai très envie de les entendre.


Sixty-Minute Man by Rockapella on Grooveshark
"I rock 'em, roll 'em all night long
I'm a sixty-minute man"
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28.4.14

J'aime pas Facebook


Comment c'est arrivé un truc pareil?

Comment le monde s'est-il mis à recracher des individus hypnotisés par millions?  Scotchés à un petit écran lumineux.  TOUT LE TEMPS.  Même les vieux putain.

Dans le métro ou en attendant l'ascenseur.  En marchant dans la rue.  AUX COMPTOIRS DES BARS.  C'est un réflexe.  Comme de faire craquer ses doigts.  Compulsif.  Les téléphones nous possèdent et c'est plus vraiment l'inverse.




Jamais je n'aurais imaginé que ce serait "cool" de se renfermer sur un petit écran 10 000 fois par jour.  Un truc d'autiste vous pensez pas?

Et attendez parce que c'est que le début.  Bientôt on aura tous Internet en pleine gueule.

Encore ce matin j'ai croisé un type avec des Google Glass sur le nez.  Dans le métro.  Inacceptable.  Et c'est pas le dernier.

Bon.  Pour tout dire j'aime beaucoup les nouvelles technologies.  Et puis c'est sympa.  Google facilite vraiment la vie.  Et même si Facebook est devenu chiant à mourir ça aura quand même été sympathique.

Et puis il y a Tinder...  Ah..  Tinder.  On en reparlera de Tinder si vous voulez bien.  C'est la révolution industrielle du slip.  La baise de qualité pour un effort diminué au maximum.  La baise à volonté.  C'est presque trop facile.

Et tout est GRATUIT.

Mais il y a un prix à payer.

Bien sûr.  Vous savez.

Devoir supporter tous ces discours de la Silicon Valley déjà.  "Changing the World".  "Making the World a Better Place".  Toutes ces conneries.

Prenez Google et Facebook par exemple.  Leur truc c'est LA TRANSPARENCE.  Surtout pour vous et moi.  Ils construisent en douce une société "ouverte" ou rien ne peut/doit être caché.

Ils veulent en fait pouvoir vous traquer quoi que vous fassiez.  Faire le lien entre toutes vos utilisations de services en ligne.  Pour te connaître mieux que ta mère.




Mais sinon j'adore les nouvelles technologies hein.  C'est plutôt ce qu'on en fait...

Je sais pas.  Vous pensez qu'on peut aller jusqu'où dans le glauque?  Jusqu'à quel point va-t-on accepter ce grand espionnage généralisé et consentant?  Une société où les humains ne sont qu'une masse de data points qu'il faut presser jusqu'à la dernière goutte d'information.

Un tatouage qui indique que vous êtes en train de mentir par exemple?  Eh ben Google y travaille.  Et si tout le monde en a vous n'aurez pas le choix.  Faudra y passer.

Vous voulez encore plus glauque?  Alors faut rester chez Google.

Google qui veut contrôler tous les objets intelligents qui nous entourent.  Et même nous transformer nous-aussi en objets intelligents.  Par des capteurs qui "mesurent" votre corps.

Aujourd'hui ce sont des montres intelligentes.  Demain ils seront implantés sous la peau.  Pour rendre la vie plus belle.  Et peut-être tout contrôler un peu aussi.

Vous rentrez chez vous et vous avez froid.  Google le sait grâce à son capteur.  Il ajuste votre thermostat intelligent pour que vous soyez bien.  Sympa.

Mais le pire sera quand Google s'attaquera aux biotechs.  Ils commencent seulement.

Imaginez.

Dans pas très longtemps on se fera implanter des nano-labos sous la peau.  C'est ce qu'on dit.

Des labos de chimie mais tous petits.  Invisibles.  Ils synthétiseront n'importe quelle molécule pour vous la balancer direct dans le sang.

Disons que vous soyez en train de niquer.

Google le sait grâce au capteur que vous vous êtes foutu dans le corps.

Et il sait aussi que ça ne se passe pas très bien.  Vous êtes sur le point d'envoyer la sauce.  Après seulement 157 secondes de limage.  Soit 265 coups de bite.  Il a compté.

Google a déterminé par une recherche que c'est 83% plus rapide que la moyenne.  Vous êtes en danger.  La catastrophe est imminente.

Mais il va vous aider.  C'est comme ça avec Google.  Il est gentil.



Le nano-labo se met donc en route pour synthétiser un anesthésiant de la bite.  Il vous le balance direct dans le sang.  L'éjaculation est retardée.  Madame est comblée.  L'égo de Monsieur est sauvé.  Merci Google.

Et tout ça gratuit ou presque parce que ces usages représentent une mine d'informations qui vaut de l'or.  Des "annonceurs" sont prêts à payer très cher pour les exploiter.

Et Google en sait un peu plus sur vous.  Pour commencer vous êtes un coup médiocre.  Il y a sûrement beaucoup à en tirer..

La vie sera plus simple.  Plus confortable.  Et très glauque aussi.

Tout ça c'est seulement pour demain.  Mais si vous voulez du bien sordide dès aujourd'hui il faut aller chez Facebook.

Facebook qui utilise vos photos et des informations parfois très personnelles pour inciter vos amis à acheter des trucs.  Sans que vous n'ayez rien demandé.  Ni même qu'on vous reverse un centime d'ailleurs.

Facebook qui peut désormais reconnaître votre visage à partir de n'importe quelle photo.  Et la rapprocher de toutes les informations que vous lui avez données sans vous faire prier.

Voilà par exemple ce à quoi ces gens travaillent en ce moment:

Une caméra à l'entrée des magasins.  Elle reconnaît votre visage.  Les données sont envoyées à Facebook qui détermine que vous acheteriez bien une paire de bottes.  Vous avez liké beaucoup de bottes récemment.

Le business de Facebook c'est d'aider ceux qui veulent vous vendre des trucs.  En l'occurence, le magasin.  Il lui dit "celui-là tu lui accordes 15% et c'est bouclé".   Cette saloperie a déjà été testée et ça marche pas mal.

Et vous êtes content parce que vous payez moins cher.

Mais vous pensez vraiment que la plupart d'entre nous accepteraient d'être traqués en permanence pour payer un peu moins cher? Ou même rien du tout?

C'est déjà le cas sur le net.  Et on ne rechigne pas plus que ça.

Alors pourquoi pas dans la vraie vie?  La vraie vie.  Vous savez, celle avec des filles qui sourient et le soleil qui brille parfois.

Enfin.  Tout ça pour dire que la technologie ça fascine et que ça m'a toujours fasciné.  Mais regardez ce qu'on en fait...


Left Foot Stepdown by The Bees on Grooveshark
"When your feelings get put to the ground you can do the Left Foot Step Down.
Do yourself some right!"
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21.4.14

Speed


Ca va vite à New York.  C'est vrai.  Et putain que ça va vite.

La ville danse sur un rythme survolté.  On s'en rend compte dès la première journée.  Dès la première heure.  Un nuage d'électricité parcourt la ville et ne la quitte jamais.

Mais pour vraiment rentrer dedans ça prend plusieurs années.  Votre coeur doit se caler sur ce rythme effrené.  Et ça ne se limite pas à marcher vite dans la rue.




Tout va très vite.  Votre vie professionnelle.  Personnelle aussi.  Et vous n'avez pas intérêt à traîner.  Vous crèveriez sur le bord de la route.  Faut toujours avancer.

New York est fascinante parce que vous pouvez aller très loin et très vite.  C'est comme un Tsunami que chacun essaye de surfer.

Mais ne manquez pas la vague.

Et si vous gênez quelqu'un mieux vaut avoir un couteau dans le maillot.  New York est ainsi.  Empreinte de violence.  Chacun défend son bifteck avec les canines.

En même temps la ville est animée d'une profonde gentillesse.

Une vraie chaleur humaine réchauffe la vie de tous les jours.  Je n'avais jamais connu ça.  A chaque fois ça surprend un peu plus.  Les New Yorkais sont adorables au quotidien.

J'entends souvent dire "New Yorkers are so rude!".  Mais c'est toujours quelqu'un d'une campagne du Midwest qui me dit ça.

Je viens de Paris.  Les New Yorkais sont des agneaux.

Ils sont prêts à beaucoup pour leurs amis.  Et pour de parfaits inconnus aussi.

Quand une ambulance est bloquée dans le trafic par exemple.  Il y aura toujours cinq ou six passants en train de courir - comme le reste de la ville - qui s'arrêteront pour faire la circulation. Et sauver une vie peut-être.

Ou dans les bars.  Les gens se paient des coups les uns les autres.  Tout le temps.  Des gens qui ne se connaissent pas.

Hier par exemple.  Deux gouines m'ont payé des shots de Jameson dans un bar irlandais.

Je leur ai rendu la pareille.  Et on s'est très vite retrouvés à boire comme des trous elles et moi.  Elles m'ont fait l'honneur de me raconter comment ça se passait au pieu.  Une conversation très agréable.

L'une des deux adore se faire bouffer la chatte par derrière.  Sa copine préfère se faire attacher par l'autre et pénétrer par un dildo géant.  J'en avais la bave aux lèvres.


(rêve mouillé)


On a bien rigolé elles et moi.  Une érection intégrale ne m'a pas lachée durant toute notre discussion.  Elles m'ont rempli le caleçon pendant deux bonnes heures avec leurs histoires.

En sortant du bar j'étais fracassé.  Je devais encore traverser Hell's Kitchen pour rentrer chez moi.

J'ai vécu ici assez longtemps pour que beaucoup de quartiers soient chargés de souvenirs.

En marchant sur 9th Avenue je me rappelais d'un type que j'avais croisé avec Karina.  Il nous avait demandé "Jeez, where do you find a girl like that!!?".  Elle a répondu "craigslist".  Simplement.  Puis elle a souri.  Je l'ai embrassée.

Mais ce soir j'étais seul.  Il faisait bon dans la rue.  Je n'étais pas pressé.

J'observais les couples gays déambuler sur 9th Avenue.  J'écoutais le saxophone souffler des notes de jazz aguicheur.  Je respirais l'air qui se charge d'hormones à mesure que les jupes se raccourcissent.

Au coin de 58th Street un gyrophare de flics m'a ébloui.  Sa lumière rouge me berçait.  Mon cerveau intoxiqué était transporté.  Les sirènes hurlaient.  J'étais comme chez moi.


The Delaney by The Libertines on Grooveshark
"Say no no no
Say yeah yeah yeah
I said maybe maybe maybe"
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16.4.14

J'aime bien quand c'est vieux


Mon appartement est tout petit.  Son loyer est gigantesque.  C'est ridicule.  Et des gosses hurlent à travers les murs dès 7 heures du mat'.

Pourtant j'adore mon appart'.  Pour la vue.  Spectaculaire.

On voit tout Central Park.  L'ensemble de l'Upper West Side aussi.  C'est fabuleux.




Je peux passer des heures à scruter la ville depuis mon perchoir.  Et la dernière fois je me suis rendu compte d'un truc.  Un truc qui ne se voit que de très haut.

On peut clairement distinguer toutes les époques de New York depuis mon dernier étage.  Les différentes couches de temps s'empilent sous vos yeux.

Ca commence avec les immeubles du XIXè siècle.  Les brownstones qui peuplent l'Upper West Side.  Et les gros immeubles qui longent le parc.

S'y ajoutent les buildings d'avant-guerre.  Le New York de Salinger.  Puis les tours construites à partir des années '60.  Et finalement les monstres de verre qui s'élèvent sur une centaine d'étages.

J'ai appris à ne voir que le New York du XIXè siècle depuis mon balcon.  Mon oeil se balade dans le vieux New York tel un touriste du passé.  J'aime bien quand c'est vieux.  C'est mon côté français.

Et c'est vrai que ces époques qui se superposent font réfléchir.  Qu'est-ce qui a changé dans New York à travers les siècles?  Sûrement beaucoup.  Peut-être pas tant que ça.

Les superstitions par exemple.  Le paranormal.  On vit dans une époque de progrès.  De science.  Et d'irrationalité totale aussi.

Le nombre de voyantes et autres charlatans à New York.  C'est ahurissant.  Ils peuplent une ville pourtant à la pointe de la science et de la vie intellectuelle.

Prenez Sandra.  Une fille que j'ai rencontrée il n'y a pas longtemps.  Bolivienne.  Elle dirige un des principaux magazines de la ville.  Du monde quoi.  Une jolie tête remplie de doctorats.

Sandra est une intellectuelle.  Qui nage dans le paranormal.

On avait rendez-vous chez Employees Only.  Un speakeasy.  Type de bars très à la mode et très secrets parce qu'ils se cachent toujours derrière une fausse devanture.  Façon Prohibition.

Please Don't Tell est par exemple un bar somptueux auquel on accède par la cabine téléphonique d'un vieux taudis bien crasseux.

En l'occurence vous entrez chez Employees Only par une salle toute petite et très sombre.  Un cabinet de diseuse de bonne aventure.  Comme il en existe des millions à New York.

Il faut juste lui dire bonjour, passer devant sa table et tirer le lourd rideau rouge derrière elle.  Vous découvrez le bar caché.  On se croirait dans les années 1920, avec des cocktails à l'ancienne, du jazz qui fait danser et du vieux mobilier.

Et Sandra qui m'attendait au bar.

On discute un peu.  Une connaissance commune nous a mis en relation.  Cette connaissance a instantanément gagné ma reconnaissance éternelle.  Sandra est sublime.

Une robe noire et très courte.  Elle laisse apparaître une poitrine très sérieuse.  De longues jambes bien musclées.  Des talons hauts.  Beaucoup de classe.  D'humour aussi.




On rigole beaucoup autour de nos cocktails façon Roaring Twenties.  Elle est très détendue.  Très intelligente aussi.  Le genre de fille qui n'a qu'à se baisser pour ramasser le type qu'elle veut.  Elle sait ce qu'elle veut.  Et comment l'obtenir.  Ca saute aux yeux.

Et puis à un moment elle me demande mon signe astrologique.  Ca arrive presque à chaque rendez-vous qui ne se passe pas trop mal à New York.  La poule cherche des raisons pour vous faire brûler des étapes.  Elle a l'air satisfaite.  Apparemment on a un truc astrologique en commun et on est fait pour s'entendre.

Pourquoi pas.

C'est un truc qui ne cesse de m'intriguer chez les Ricains.  Ils sont à la pointe de la modernité et pourtant leurs croyances rappellent parfois le Moyen-Age.

Alors j'ai voulu creuser un peu avec Sandra.  Et elle me raconte qu'elle discute avec sa mère toutes les semaines.  Par médium interposé.  Sa mère est morte il y a deux ans.

Une fille intelligente vous savez.  Cultivée.  Qui paye un charlatan une fortune parce qu'il lui donne l'illusion de prendre le thé avec sa mère.

Et ça ne se limite pas aux bizarreries paranormales avec Sandra.

Elle mène sa barque d'une main de fer.  Elle a su prendre les bonnes décisions aux bons moments dans sa carrière.  Ca l'a propulsée au top.  Et pourtant sa vie sentimentale est un champ de ruine.  Parce qu'elle est un peu cinglée.  Et c'est pas la seule.

Elle attend de ses amies qu'elles soient "supportive".  Elles doivent avant-tout lui dire qu'elle a raison.  Tout le temps.  Peu importe la situation.  Donc elle n'a plus beaucoup d'amies.  Et pourtant des poules comme ça j'en rencontre à la pelle à New York.

Elle n'accepte aucune contradiction.  Elle répugne à réfléchir sur elle-même.

C'est pareil pour ses sentiments.  Si elle ressent quelque chose ça se justifie en soi.  Elle n'y réfléchit pas.  Elle se contente de ressentir.  De réagir.  Sans réfléchir.

C'est le lot de beaucoup de filles à New York.  Et d'hommes aussi.

La raison et l'idée de vérité sont à des lieues de leurs vies sentimentales.

Je sais pas.

J'ai grandi dans un pays où l'idée de vérité avait un sens.  Où ressentir quelque chose ne le justifiait pas forcément.  Parfois on peut se tromper.  Et quand c'est le cas c'est bien de s'en rendre compte.  D'avoir un pote qui n'hésitera pas à vous foutre un bon coup de pied au cul.  Pour avancer un peu.

Mais Sandra pensait différemment.  Elle rendait les hommes amoureux les uns après les autres pour finalement les faire fuire.  Trop dure à vivre.

Elle a donc laissé tomber.  Elle vit avec ses chattes et ne rencontre des hommes que pour s'amuser.  Elle est heureuse.  Ca lui va.  Alors après avoir enchainé les cocktails des années '20 elle m'en a proposé un dernier.  Mais chez elle.

Son appart' faisait bien cinq fois la taille du mien.  Il était truffé de chattes.  Une en particulier m'intéressait plus que les autres.

Je lui ai retiré sa robe légère.  Elle ne portait plus qu'un soutien-gorge.  Je l'ai jetée sur le lit.  Sa peau bronzée était très belle sur ses draps blancs.

Elle a déboutonné mon pantalon et s'est mise à se caresser en me suçant.  Je l'entendais gémir avec ma queue dans la bouche.  Ca m'a beaucoup excité.  Alors je l'ai mise à plat ventre sur le lit et me suis allongé sur mon dos.  Son petit cul bien ferme et très bronzé s'est levé pour m'inviter à y entrer.

Elle soulevait un peu plus les fesses à chaque fois que je lui enfonçais ma bite toute entière.  Elle bougeait comme les femmes savent le faire.  En se cambrant pour en prendre un peu plus à chaque fois.  Je me suis retrouvé à la défoncer très fort et très profond.  Elle criait fort.

Elle m'a chevauché juste après m'avoir dit qu'elle allait jouir.  J'ai vu sa poitrine se gonfler alors qu'elle approchait de l'orgasme.  Son petit ventre plat se contractait à chaque fois qu'elle s'enfonçait sur ma bite.  Je pouvais plus me retenir.  J'ai éjaculé sur son ventre parfait dès qu'elle a eu fini de crier.




On a tous les deux dormi quelques heures.  Et puis je me suis réveillé avec ma queue dans sa bouche.  Elle sait y faire.

Sandra est un peu comme toute cette ville.  Elle s'amuse beaucoup.  Elle réfléchit un peu.  Et elle vit à fond.

Et raisonnable ou pas j'espère bien éjaculer très prochainement sur son petit ventre ferme et bien bronzé.


Honey Bee by Muddy Waters on Grooveshark
"I hear a lotta buzzing, sound like my little honey bee
She been all around the world making honey"
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10.4.14

Les Ricains sont-ils fous?


Dans ma tête de Français les Ricains étaient bourrés de contradictions.

Des contradictions qui étaient en fait mon incompréhension.  Et il m'a fallut des années pour le comprendre.

En particulier, je ne pigeais rien à deux aspects fondateurs des US: l'individualité et la liberté.  Parce qu'ils existent dans une société très formatée.  A la sauce US en somme.

Aux States on inculque aux enfants l'idée d'individualisme dès le plus jeune âge.  Surtout par le sport et la musique.  Parce qu'ils enseignent la compétitivité et la créativité.  Toutes deux expressions de l'individualité.

C'est à la fois fantastique et irritant.

Fantastique parce que les gens ont confiance en eux.  Les Ricains ont une personnalité en acier trempé.  Ils sont créatifs.  Volontaires.  Ils veulent vivre à fond.  Ce ne sont pas des bêtes soumises.

Mais irritant aussi parce que chacun se sent "so special".  Comprenez extraordinaire.  Et parfois ça énerve.



Quand une fille que vous connaissez à peine vous parle de ses mecs par exemple.  Déjà en soi c'est irritant.

Mais elle finira toujours par rajouter "He didn't make me feel SPECIAL, you know??".

Sur ce petit ton de princesse qui donne envie de répondre "Honey, you're not 'SPECIAL'.  Just another cunt".  Je me suis toujours retenu.  Parce que j'essaye d'être un garçon poli.  Et peut-être que j'avais envie de les niquer aussi.

Mais à côté de cette individualité les Ricains ont un esprit de groupe très développé.  Ce qui semble contradictoire.  Au début je n'y comprenais rien.

Le sport par exemple.  Une véritable religion.  La Nation entière communie chaque année en bouffant des wings devant le Superbowl.  Ou devant les World Series pour le baseball.

L'esprit de groupe s'exprime aussi sur les grands sujets de société.  Ils rappellent le collectivisme et la pensée unique qui font le charme de la Corée du Nord.

Prenons la question du droit des homosexuels.

Un célèbre CEO s'est récemment fait virer sans ménagement pour avoir exprimé son opposition au mariage gay.

Je suis dans le camp des gentils pour le coup.  Qu'est-ce que ça peut bien lui foutre que deux personnes du même sexe veuillent se marier?

Mais faut pas déconner.

Le type s'est fait viré pour une idée certes pas très sympa, mais qui n'a somme-toute rien de bien monstrueux.  Certains se demanderont de quel côté est l'intolérance.

Pareil pour la chasse aux sorcières dont sont victimes les gays qui préfèrent rester bien au chaud dans le placard.  La communauté gay en fait des hommes à abattre.  Au même titre qu'un Hiltler en très grande forme.

Mais cet esprit de groupe a pour but de faire avancer la société vers l'idéal qui est le sien.  Et très vite.

Un idéal qui permet à l'individu de se réaliser.  D'être accepté pour ce qu'il est.  Quelles que soient ses différences.  C'est ainsi que les US réconcilient esprit de groupe et individualité.  En mettant le premier au service du second.

Parfois tout ça va très loin.  Trop loin.  Mais toujours dans le sens de la liberté.  Une liberté version US.  A laquelle nous Français ne comprenons pas grand chose non-plus.

Les Ricains sont puritains et pourtant leur vie sexuelle est débridée.  Déjà ça paraît louche.  Tout comme leur respect de la loi au pied de la lettre.  Ou l'omniprésence du politiquement correct.  Alors qu'on entend parler de "liberté" à longueur de journée.

Ca paraît incohérent.

En fait c'est très simple.

La liberté est le bien le plus précieux pour les Ricains.  Le fait que chacun puisse faire ce qu'il veut sans venir se faire emmerder est au coeur de leurs préoccupations et de leur Constitution.



Mais pour protéger cette liberté il faut s'assurer qu'elle ne dérange personne.  Strictement personne.  D'où le caractère "lisse" de la sphère publique.  Le politiquement correct.  Le puritanisme.  Etc.

La sphère publique en devient insipide.  C'est le prix à payer pour que la sphère privée soit libre.  Et que chacun puisse vivre sa vie comme il l'entende.

C'est quelque chose qui s'observe tous les jours quand on vit aux Etats-Unis.  Notamment à New York.

La ville pullule de services de livraison de drogue à domicile.  Ces services sont des entreprises huilées comme des horloges suisses.  Vous appelez un dispatcher qui vous envoi son représentant le plus proche.  Et dans la demi-heure vous avez la substance de votre choix dans les mains.

Ces services gèrent des millions de chiffre d'affaire.  Tout le monde sait qu'ils existent.  Y compris les flics.  Et pourtant on les laisse tranquille.

On les laisse tranquille parce qu'ils transfèrent le trafic de drogue de la sphère publique (i.e. la rue) à la sphère privée (i.e. chez vous).  Tout le monde est content.

En France c'est différent.  La liberté est vue comme une nuisance.  Un danger.  Un risque qu'il faut maîtriser.  Par l'autorité.

L'essentiel de ce qui nous oppose vient de là.

American Idiot by Green Day on Grooveshark
"And can you hear the sound of hysteria?
The subliminal mind fuck America."
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6.4.14

7 autres conseils pour pécho à New York (et ailleurs)


C'est pour se rafraîchir les idées à l'approche du printemps:




1. Pas avant vingt heures

Ne pas mettre les pieds dans un bar avant vingt heures.  Pas en semaine.  Les filles ne sont pas encore imbibées.

Laissez mijoter et n'arrivez que pour les cueillir à point.  Après vingt heures.


2. Savoir où chasser

Tout se trouve à New York.  Il faut juste savoir où chercher.  Si vous voulez tirer votre coup foncez dans un bar français.  C'est easy.

Et ils sont nombreux.  Certains regorgent de poules qui ne sont là que pour rencontrer un "foreigner".

Vous.

Des prises faciles.  Felix dans Soho et Jules' Bistro dans le East Village.


3. Privilégier les groupes

Attaquer frontalement un groupe de poules n'est pas le plus évident.  Mais le jeu en vaut la chandelle.

Surtout à New York.

Je m'explique.

Les New Yorkaises sont compétitives.  Très compétitives.  Et même entre copines ça se fait pas de cadeau.  Aucune pitié.  Parce qu'elles veulent toutes être de loin la meilleure.

Tournez ça à votre avantage en ciblant les groupes.

C'est simple: si vous plaisez à l'une des filles elles voudront toutes vous séduire.  Vous pourrez niquer celle que vous préférez à beauté à peu près équivalente.  Parce qu'elles voudront toutes être celle que vous avez préféré à une autre.

Tordu.  Mais c'est comme ça.  Remerciez le ciel et faites votre choix.


4. Ne pas hurler

C'est bruyant les bars à New York.  On n'est pas chez Ladurée.

Du coup les types hurlent tous pour se faire entendre.  Ils branchent des filles en leur déchargeant une avalanche de postillons en plein visage.  Je le vois à chaque fois.

Le truc c'est de parler normalement au milieu de ce brouhaha.

Bien sûr elle n'entendra rien.  Tant mieux.  Glissez-lui votre franglais au creux de l'oreille plutôt que de vous mettre à hurler comme tout le monde.  Et quand elle est à point soufflez-lui un peu dans le cou.


5. Y aller carrément

Ne surtout pas hésiter à jouer au sweet talker.  Donnez-lui du honey et du sweety dès que vous en avez l'occasion.

Au pire elle mettra ça sur le compte du fait que vous soyez Français.  C'est toujours charmant.

Mais au mieux, et comme c'est généralement le cas, ça la rendra complètement dingue.  Elle en frétillera de plaisir.

Cette simple manoeuvre vous fera brûler bien des étapes vers son lit.


6. Ne jamais perdre

Souvent vous pouvez jouer aux fléchettes dans les bars.  Et parfois après quelques verres la poule vous proposera une partie.

Evitez.

Mais si vous allez accepter NE PERDEZ PAS.  Surtout pas.  Quitte à l'emborgner avec vos fléchettes.  Parce que perdre anéantirait toutes vos chances.

La notion de compétitivité chez la poule de New York s'exprime aussi dans sa perception du mâle.

Un type qui n'est pas foutu de la battre ne mettra pas l'orteil dans son lit.


7. Assurer

La New Yorkaise au lit c'est un phénomène.  Stupéfiant.

Elles veulent vous en mettre plein la vue.  Pour se distinguer de toutes les autres.  Alors ça envoie des étincelles dans tous les sens.

Par contre vous avez intérêt à assurer.  Parce que sinon vous ne les reverrez jamais.


Whistle for the Choir by The Fratellis on Grooveshark
"Well, it's a big, big city and it's always the same
Can never be too pretty, tell me your name
Is it out of line if I was to be bold
And say, 'Would you be mine'?"

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3.4.14

Le truc vicieux


Le truc vicieux avec l'herbe: pour vraiment apprécier il faut s'y mettre la tête dedans jusqu'au cou.

Vous ne fumez peut-être que quelques joints le weekend.  Tant mieux pour vous.  Vous gardez l'esprit clair le reste du temps.  C'est très bien.

Mais vous ne profiterez jamais autant que le type qui fume tous les jours.

Celui-là il kiffe vraiment.  Il apprécie chaque joint beaucoup plus que vous ne le ferez jamais.  Jusqu'à ce qu'il se rende compte deux semaines plus tard qu'il est vraiment trop à côté de la plaque pour continuer sur le même rythme.

Ou parfois pas.  C'est selon.



Pour ma part je n'avais rien fumé depuis deux bons mois.  Alors Vendredi dernier le livreur est passé.  Quelques grammes de "Blackberry Kush" pour le weekend.  C'est vrai qu'ils galèrent les pauvres.  On aide comme on peut.

Je me suis d'ailleurs trouvé une nouvelle habitude quand je suis défoncé dans la rue. J'espionne les Français.  J'ai rarement envie de leur parler.  Mais je ralentis souvent le pas pour les écouter un peu.

C'est bizarre.

C'est pas la France qui me manque.  C'est plutôt la langue.  Je n'ai presque jamais l'occasion de parler français à New York vous savez.  Alors parfois je tends l'oreille...

C'est ce que j'ai fait Lundi.  Je venais de me fumer une petite pipe de Blackberry Kush en sortant du boulot et deux Français sont passés devant moi.  En grande conversation.

Je me suis discrètement glissé à leur niveau.  Comme un pervers des mots.  Un voyeur de la langue.

La conversation n'avait pas grand intérêt mais elle éveillait tout le mien.  Je n'en manquais rien.  Et j'ai suivi les deux larrons jusqu'à Union Square.

Là, je "vapotais" tranquillement avant d'entrer dans le métro quand une sensation très bizarre m'a saisie.  Quelque chose n'était pas normal, ne tournait pas rond...  Et c'était les poules.  Le nombre de poules.  Le nombre de poules absolument splendides.

Un véritable spectacle.  Je regardais passer les filles et c'était comme tourner les pages d'un magazine de mode.

Alors je me suis mis à compter.  Fracassé.  Mais j'ai compté.

2 points pour chaque fille dont je tomberais amoureux en même pas dix minutes.

1 point pour chaque poule vraiment baisable.  Que les prises de choix hein.  Pas l'approximation que vous ramenez après huits whiskies bien tassés.  Focus sur la qualité.

Résultat après un quart d'heure: 59 points.  11 en catégorie 1 et 37 pour la seconde.  Vive New York.  Et les petits culs qui me passaient sous le nez sans laisser voir un visage, je ne les comptais même pas.

Un pote sénégalais me disait souvent que les plus belles femmes étaient Noires.  Avant d'ajouter que les plus laides le sont aussi.

Ca se vérifie.

La plus belle des 11 poules était sûrement une fille d'Ethiopie.  Je l'ai aperçue alors qu'une grosse mama, chauve et sans la moindre dent, me demandait une cigarette.




Quelques bières s'imposaient pour me remettre de ces émotions.  Chez McSorley's, sur East 7th Street.  Le premier bar Irlandais.  Une institution New Yorkaise.

Ca y chante tellement fort qu'on jurerait être dans les tribunes d'un stade de foot.  Quand vous sortez de chez McSorley's vous appréciez, pour la premiere fois de votre vie, le silence de New York.

Ca parlait d'ailleurs Coupe de l'UEFA entre le barman et un client.  J'ai voulu ajouter mon grain de sel sans rien y connaître:
"You know that Paris is playing the semifinales as well right?".

Le barman irlandais m'a répondu en riant:
"Yeah right, now that they're winning you're interested huh?".  

Il m'a calculé en deux secondes.  Putains d'Irlandais.  C'est des malins.  Faut se méfier.

Après deux bières - qui en sont quatre chez McSorley's - il était temps de rentrer à la maison.

Je gribouillais ce post dans le train et j'ai manqué ma station.  Je devais maintenant traverser Central Park à pied.  C'est pas grave.  J'aime bien y marcher.  Surtout au début du printemps.

Et c'est très marrant d'observer les types en roller.  Que des vieux. Toujours.  Les plus fringants sont flanqués de la cinquantaine déjà bien avancée.  C'est comme ça aux States.

Amy m'avait expliqué pourquoi.  Ca remonte à la fin des années '90.

A cette époque tous les ados étaient encore en roller.  Mais une blague est venue tout gâcher pour les ados d'alors.  Et pour toutes les générations qui ont suivies.  Une simple blague.

C'est quoi le plus difficile en roller?  D'avouer à ta mère que t'es pédé.  Le type qui a prononcé cette blague pour la première fois a décimé la population des jeunes rollermen.  Les blades de millions de teenagers en ont été propulsées dans le fond du placard.  Elles n'en sont jamais ressorties.

Depuis plus personne ne s'y est mis.  Seuls les vieux ont continué à se trémousser sur huits roues.

Enfin.  C'est ce qui m'occupait l'esprit pendant ma marche.

Je me suis arrêté au milieu du parc pour fumer une petite pipe.  Pour prendre quelques minutes à contempler le décor.  Et c'était splendide.

Le soleil se couchait derrière les buildings de l'Upper West Side.  Le ciel était rouge.  Seule la Lune détachait son disque d'argent sur le ciel empourpré.  Elle surplombait les buildings d'en face, enveloppés d'une lumière chaude.

Ce paysage éclatant était encadré par un arbre dont les feuilles redécouvraient le printemps.  Comme le jazzman dont quelques notes soufflées me parvenaient aux oreilles.

La ville sort de l'hiver.  Un hiver beaucoup trop long.  Mais aujourd'hui elle revit.  Dans quelques semaines les jupes se raccourciront et on sentira les hormones à chaque coin de rue.

Y'a pas à dire.  J'adore cette ville.


Empire State of Mind by Jay-Z on Grooveshark
"Came here for school, graduated to the high life
Ball players, rap stars addicted to the limelight
MDMA got you feeling like a champion
The city never sleeps, better slip you an Ambien"
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