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19.8.13
Les pires des touristes
Tous les touristes ne se valent pas.
A New York, l'afflux de touristes est considérable. La ville est extrêment dense. Autant de raisons qui poussent les New Yorkais à établir une hiérarchie de touristes, pour distinguer ceux qu'il convient de respecter de ceux qu'il faut fuir à tout prix.
Tout en haut de la hiérachie, il y a les Américains d'autres villes majeures, comme LA, Chicago ou San Francisco. Ceux-là, il faut les impressionner, leur montrer que New York est la ville la plus excitante, avec les meilleurs resto, les plus belles filles et les bars les plus fun.
Viennent ensuite les touristes étrangers non-européens, essentiellement asiatiques. Et ils sont nombreux, surtout Chinois, car comme les pigeons, on en trouve en très grand nombre dans n'importe quelle grande ville.
Leur culture est respectée, et leur curiosité pour New York est appréciée. La plupart des New Yorkais sont sincèrement touchés par leur présence, en dépit de cette habitude assez irritante de s'arrêter toutes les deux minutes pour mitrailler la ville avec leur appareil photos.
Assez bas dans l'échelle, mais pas les derniers non-plus: les touristes venus du fin-fond des Etats-Unis, les hicks et autres rednecks en provenance directe de bumble-fuck America.
Ils sont irritants parce qu'ils représentent une Amérique que les libéraux New Yorkais ne supportent pas. Celle des églises, des lois anti-avortement, anti-gays et en faveur des armes à feu.
Ils viennent de la campagne ou de petites villes, et ont donc tendance à paniquer facilement, mais sont généralement assez polis et donc relativement appréciés. De plus, on ne les aperçoit que rarement en dehors de Times Square, ce qui les rend discrets malgré leur obésité caractéristique.
Tout en bas de l'échelle, devinez-quoi? Eh ben c'est nous, les Européens.
En tant que touristes, on a la pire des réputations. On parle fort dans le métro, on se fige en plein milieu du trottoir pour discuter, sans payer la moindre attention au "clusterfuck" que l'on créé. On est "awkward", "goofy", notre style vestimentaire est "very faggy".
Le touriste Européen, et particulièrement Français, est connu pour dévisager les gens sans la moindre gêne. C'est très impoli aux Etats-Unis, et jusqu'à récemment, cette manie était aussi dangereuse dans certains quartiers de New York. Elle vous mettait à la portée de la première lame venue. Aujourd'hui, vous risquez tout au plus un "hip-check" ou le "stink eye".
On est aussi prétentieux, condescendants, et on ne semble visiter une ville que pour la critiquer. Ah, et on est connu comme le loup blanc pour laisser les pourboires les plus misérables qui soient - on a d'ailleurs l'exclusivité du "tip included" sur l'addition. Dès que je vais boire un café avec un ami Français, ça ne manque jamais. Mais à part ça, on est au top.
Allez en prime, une vidéo à caractère informatif si vous prévoyez de visiter NYC:
Wee
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